A chacun ses emprunts russes. Aux Etats-Unis, berceau du capitalisme, la nouvelle maladie financière s’appelle l’Enronite, du nom d’Enron, le courtier en énergie aujourd’hui en faillite qui défraya la chronique à la fin de l’année 2001. L’effondrement d’Enron, bientôt suivi d’autres grands noms des années Internet, comme WorldCom ou Adelphia, laissa les petits porteurs sans le sou, ruinés.Pour ne pas oublier, le site Scripophily.com vient de léguer au Museum of American Financial History, de New York, quelques-uns de ses plus beaux certificats d’actions (stock certificate) réunis avant l’éclatement de la ” bulle Internet “.Selon Bob Kerstein, le fondateur de Scripophily.com, ces derniers vestiges de dot-com disparues, comme Egghead, sont le témoignage d’une époque de “fraude et de scandales. Un instantané des marchés financiers et, par dessus tout, un bel exemple pour les générations futures de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire…”.Meg Ventrudo, l’une des responsable du Museum of American Financial History, explique pour sa part que ” la collection permanente de l’établissement était depuis longtemps centrée sur la crise de 1929, mais que depuis un an le public s’intéresse beaucoup plus à l’actualité, car les faillites en chaîne les touchent personnellement. “Comme pour la philatélie ou la numismatique en Europe, les certificats d’actions, très courus pour leur graphisme ou pour leur importance historique sont, aux Etats-Unis, la proie des collectionneurs.A l’ère du commerce électronique, la Bourse de New York a récemment annoncé que les sociétés cotées n’étaient plus obligées d’émettre des certificats d’actions sur papier. La fin d’une époque pour ces reliques de la Net-économie, désormais classées au rang de pièces de musées…
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