Avant, l’imbécile au GSM ne cassait les oreilles à ses voisins de wagon que pendant ses confidences ineptes. Aujourd’hui, grâce aux jeux intégrés et à leurs bips idiots, il peut continuer à me taper sur les nerfs entre deux conversations. J’ai donc envisagé des contre-mesures pour que les voyages en train que j’aimais tant ne se transforment pas en épreuve psychiatrique.Malheureusement, je n’ai rien trouvé d’efficace. Si vous avez des suggestions… Inutile, par exemple, de demander au joueur de couper le son : il réplique que ça n’est pas possible, M. Sony ne l’a pas prévu. Quoique séduisant, le meurtre n’est pas non plus une bonne solution. Rien ne prouve que les GSM resteront très longtemps interdits dans les prisons. Imaginez ! Perpète dans la même cellule qu’un directeur marketing de chez Nokia…Pas moyen non plus de jeter le bidule par la fenêtre, on ne peut plus les ouvrir. Il peut arriver, de surcroît, que le propriétaire s’en offusque. L’exil ? Au bar, il n’y a plus de sièges. Les toilettes sont inconfortables. Et dans le sas d’entrée du wagon sévit invariablement un autre emmerdeur : le fumeur.Reste la guerre psychologique. Glissez à votre voisin que jouer avec un GSM donne le cancer du doigt. En général, ça n’empêche pas le gêneur de recommencer sa partie, mais on a un peu gâché sa journée. Déjà ça de gagné !
Et puis, si c’était vrai, cette histoire de cancer ? Vous auriez sauvé le joueur ! En loccurrence, ça serait regrettable. Mais, comme chacun sait, le paradis est pavé de mauvaises intentions.Prochaine chronique le samedi 7 avril 2001
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