Il est peu de consommables informatiques qui font couler autant d’encre que les cartouches pour imprimantes. Leurs prix très élevés (celui du litre d’encre est
plus élevé que celui du champagne) ou les pratiques des constructeurs font régulièrement la une de l’actualité. Après Epson fin 2003,
accusé de faire s’arrêter ses cartouches avant utilisation complète, c’est au tour de HP de faire l’objet d’une plainte.Selon l’agence Reuters, une citoyenne américaine a entamé une procédure en dommages et intérêts contre le fabricant informatique, n?’1 mondial des imprimantes, devant la Cour supérieure de Santa-Clara (Californie). Selon elle, les
cartouches de HP sont programmées, par leur puce, pour se mettre automatiquement hors service au bout d’un certain temps, même si elles n’ont jamais été utilisées.Du côté de HP France, on explique que le système, qui existe bel et bien, ne s’applique qu’aux gammes d’imprimantes à jet d’encre pour professionnels et entreprises (gamme Business Inkjet), bien plus coûteuses que
leurs homologues destinées au grand public. ‘ Ces cartouches sont dotées d’une puce qui sert à leur administration par un gestionnaire de réseau ‘, explique un porte-parole de HP.
Pas de souci pour les produits grand public
La date de péremption, qui intervient environ deux ans et demi après la fabrication, doit éviter l’endommagement des têtes d’impression. ‘ L’encre a une durée de vie limitée. C’est un composé chimique qui évolue,
change, perd ses propriétés, au niveau viscosité par exemple. Et ce, même si la cartouche n’est pas utilisée. Il y a alors un risque matériel en cas d’utilisation au-delà de la date prévue. Nous avons mis en place ce délai pour éviter que certains
consommateurs n’abiment leur matériel. Et pour éviter aussi qu’ils ne se retournent contre nous. ‘
HP serait donc aujourd’hui poursuivi pour avoir justement cherché à ne pas l’être…Les cartouches grand public ne sont, elles, pas programmées pour une mise hors service automatique. A la différence des versions professionnelles, elles intègrent la tête d’impression. Si l’encre ‘ tourne
vinaigre ‘, ‘ il n’y a aucun danger pour l’imprimante et il suffit de remplacer la cartouche avec sa tête d’impression ‘.Le fabricant indique également que le délai de péremption est indiqué sur les boîtes, mais reconnaît qu’il n’est pas compréhensible par tout un chacun. Selon le fabricant, le délai de deux ans et demi est cependant suffisant dans le
monde de l’entreprise, où la consommation d’encre est plus élevée.Derrière la polémique se trouve bien évidemment la question du coût des cartouches d’encre, qui, côté grand public, peut atteindre jusqu’à un tiers du prix de l’imprimante. Pour HP, le prix s’explique par le fait qu’il investit des
millions d’euros dans la recherche et le développement des encres.
‘ Aujourdhui, pour 80 ?, vous avez une imprimante qui peut faire de la photo. ‘
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