Le chaos des vieilles applications sur grands systèmes garantit encore quelques belles années aux spécialistes de l’émulation. “Ce n’est pas encore demain qu’on collera ces applications dans des bases SQL “, se réjouit l’un d’entre eux. Et c’est une chance pour cette famille d’éditeurs, car leur rôle est en partie rogné par les serveurs d’applications. En à peine quel-ques années, ces derniers sont devenus une des briques incontournables des projets internet. Et les spécialistes de l’émulation, qui viennent doucement mais sûrement aux technologies du web, sont désormais amenés à composer avec les éditeurs de serveurs d’application. Certains jouent à fond la carte de l’intégration comme Scort, d’autres, comme Netmanage, s’en tiennent pour l’heure à la cohabitation. Mais les deux se jugent indispensables par leur expertise dans l’interrogation des mainframes, par exemple en mode terminal. L’éditeur français Scort dispose depuis novembre dernier d’une solution d’accès aux grands systèmes qui se greffe sur les principaux serveurs d’applications du marché.
Une architecture à trois niveaux
“On est vu par le serveur d’applications comme un ensemble de connecteurs utilisables depuis un servlet ou dans un composant EJB “, explique Jean-Pierre Ansart, président-directeur général de Scort. Le logiciel E-Business Integrator se décline d’ores et déjà pour les serveurs d’IBM, de BEA et de Silverstream, tous trois compatibles J2EE. Le choix de Netmanage est moins radical, même si l’éditeur est d’ores et déjà amené sur des projets pilotes à faire dialoguer ces outils de connexion avec des serveurs d’applications. Sa gamme de produits OnWeb, dont la version 5. 0 a été annoncée fin janvier, s’appuie sur une architecture à trois niveaux. Et le serveur intermédiaire qui se charge notamment de la conversion des écrans en pages HTML, se retrouve à servir un serveur d’applications. Aujourd’hui, il produit des applications au format HTML, XML, WML ou COM en attendant de s’ouvrir aux JavaBeans.Ces architectures sont encore peu déployées et les éditeurs d’outils de connexion continuent de vivre grâce à leurs solutions classiques d’émulation. Cette année, Rumba devrait encore générer 70% du chiffre d’affaires de léditeur Netmanage.
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