Passer au contenu

L’émergence des outils de gestion des services

Le marché des logiciels du PSA (Professional Services Automation) prend de la vigueur. Ces outils visent à accro”tre la productivité des sociétés de services. Ils proviennent, pour la plupart, d’éditeurs n’ayant que trois ou quatre ans d’activité.

Le passage aux 35 heures, associé à la pénurie actuelle d’informaticiens, a donné un nouvel élan à une nouvelle catégorie de progiciels de gestion de ressources humaines : la gestion des activités de service ou PSA (Professional Services Automation). Bien que ces solutions ne se limitent pas aux sociétés d’informatique, ce sont les SSII et les départements informatiques internes des entreprises qui sont les premiers à se lancer dans ce type de solutions.
Au départ, il s’agit d’outils de gestion de projets qui ont évolué pour combler une lacune : la gestion et la planification des ressources. Les solutions actuelles couvrent plus ou moins d’autres fonctions : gestion de la performance, automatisation des forces de vente, relation client, gestion des compétences, communication, facturation, etc. Elles sont interfacées avec les outils présents dans l’entreprise : gestion de projet (notamment, Microsoft Project), tableurs, outils de reporting et d’analyse.
L’idée est d’utiliser au mieux les ressources existantes en améliorant leur productivité et leur disponibilité, et, par là même, d’accro”tre l’efficacité et la profitabilité de ces prestataires de services. Selon l’Aberdeen Group, les ventes de logiciels de PSA ne représentaient encore que 100 millions de dollars en 1999. Mais leur taux de croissance annuel sera supérieur à 85 % pour les cinq prochaines années, et il atteindra 1,3 milliard de dollars en 2003. Le cabinet d’analyses compare le potentiel du PSA pour les sociétés de services à celui du PGI pour les entreprises industrielles et commerciales.

Un marché très atomisé

Certains éditeurs viennent de la gestion de projets (Artemis, ABT Corporation, Planisware, etc. ). Mais la plupart sont de nouveaux entrants : ces start up – américaines, pour la plupart, excepté le Français Augeo et le Canadien Changepoint – sont généralement nées après 1995. C’est le cas de Niku, qui vient de racheter ABT Corporation. Un marché très atomisé, puisque aucun des acteurs ne dépasse 12 % de parts, à l’exception de PlanView et de Business Engine. Les éditeurs de PGI cherchent, eux aussi, à investir ce marché, mais avec des solutions moins complètes, à l’exception de Cezanne Software (groupe Formula). D’où la volonté de certains de s’allier à des spécialistes. C’est le cas de PeopleSoft, qui a récemment conclu un accord avec Augeo. D’autres sociétés se contentent d’un marché de niche, comme la gestion du temps de travail (Asice, Chronotique, Temposoft, etc. ).
Quant aux clients, ce sont des moyennes ou des grandes entreprises comptant souvent des centaines d’utilisateurs, chefs de projet et informaticiens de base. Ces outils doivent donc prendre en compte les processus de l’entreprise sans ajouter trop de contraintes, sous peine d’être rejetés. Pour améliorer leur acceptabilité, ils sont dotés d’interfaces conviviales, Windows et, de plus en plus, Web

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


laire Rémy