L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) confirme le repli de la fonction informatique en France. Entre juillet 2001 et juin 2002, la part des informaticiens dans le recrutement cadre a sensiblement chuté, passant de 11 à 7 %.Parmi les huit pays étudiés par l’Apec pour son panel Europe, la France enregistre même la baisse la plus notable, le niveau d’embauche restant inchangé pour la moyenne européenne (8 %). Cette chute des cadres informaticiens français semble se faire au profit des recrutements en recherche et développement qui gagnent, eux, cinq points.A contrario, ce sont les informaticiens belges qui sont les plus demandés. Ils représentent 16 % des recrutements. La Belgique est suivie par l’Allemagne (15 %) et le Luxembourg (13 %). Les cadres français devront-ils franchir le Rhin ou le Quiévrain pour trouver un emploi ?
Un prévisionnel 2003 équivalent à la période 1996-1997
Si les informaticiens sont particulièrement affectés, c’est l’ensemble de la population cadre qui subit le ralentissement de l’activité. Le recrutement cadre a ainsi diminué de 14 % en un an. Et les prochains mois devraient conforter cette tendance baissière. Selon l’Apec, la France devrait recruter de cent dix mille à cent vingt-cinq mille cadres entre juillet 2002 et juin 2003, soit une baisse prévisible de 2 à 13 %.Cette évaluation renvoie à un niveau d’embauche sensiblement équivalent à celui de la période 1996-1997, qualifiée de “moyenne” par l’Apec. A l’échelle de l’Europe, les prévisions de recrutement restent, quant à elles, stables (entre 570 000 et 620 000 cadres).Parmi les nations les mieux orientées, on trouve l’Espagne ?” 25 % des entreprises envisagent d’accroître leur effectif cadre ?”, la Belgique (24 %) et l’Italie (22 %). La France arrive en quatrième position avec 19 %. Cette morosité tranche avec la poussée de fièvre des quatre dernières années.
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