Leica poursuit son chemin dans les hybrides et met à jour son petit modèle à capteur APS-C en lançant le TL2. Successeur du Leica T lancé en mai 2014, le TL2 reçoit un « L » apparu sur les hybrides de la marque allemande depuis le lancement du SL – encore de sombres histoires de variations de nomenclatures.
Le nouveau TL2 reprend l’élément distinctif de son aïeul, à savoir un corps en aluminium brut usiné et poli à la main, le tout piloté par deux molettes un bel écran tactile. Mais, 2017 et accélérations technologiques obligent, Leica a mis à jour l’intégralité de l’électronique pour permettre à son « petit » boîtier à optiques interchangeable de rattraper le retard dont souffrait le premier T dès son lancement.
Capteur & processeur nouvelle génération
Le premier gain notable à la lecture de la fiche technique, c’est l’augmentation du nombre de photosites du capteur : de 16 Mpix on passe à 24 Mpix, une augmentation de 50% qui ne nuit pourtant pas aux hautes sensibilités puisqu’il est annoncé pour 50.000 ISO contre seulement 12.500 pour le premier TL. Logique : en 2014, Leica avait choisi un capteur 16 Mpix qui datait déjà de 2-3 ans quand le TL2 semble profiter d’un composant bien plus récent. Le nouveau capteur intègre 49 collimateurs – AF à détection de contraste simple – et peut désormais shooter jusqu’à 20 i/s (lire plus loin).
Pour piloter ce capteur, le TL2 reçoit un nouveau processeur d’image, le Maestro II, un dérivé de celui qui pilote déjà le Leica M10. Outre le travail des images fixes et animées, le Maestro II est aussi responsable de la vitesse d’opération de l’appareil. Et dans ce domaine, le TL2 explose (fort heureusement) les performances de son prédécesseur.
Selon le communiqué de Leica, le nouveau Leica TL2 serait x3 plus rapide à faire la mise au point, une amélioration bienvenue compte tenu de la mollesse du premier T/TL. L’autre accélération, de taille, se trouve dans le pilotage de l’interface tactile. Spécifique à Leica, l’interface du logiciel interne de l’appareil serait jusqu’à x8 plus rapide chez le TL2 par rapport au premier T/TL, conjugaison de la puissance du processeur et d’un meilleur écran tactile.
USB-C, 4K, etc : l’odeur de Panasonic
Outre ces fondamentaux, le Leica TL2 profite aussi de nombreux petites améliorations notables telle l’arrivée de la vidéo 4K à 30p, mais aussi la Full HD à 60p et la HD 720 à 120p. Notons aussi un emplacement pour carte SD (le TL2 conserve la mémoire intégrée de son aïeul, 32 Go ici) à la norme ultra rapide UHS-II, une prise USB-C elle aussi très rapide ainsi qu’un obturateur électronique au 1/40.000e qui permet au TL2 de shooter jusqu’à 20 i/s contre seulement 7 i/s avec l’obturateur mécanique.
Toutes ces améliorations électroniques de pointe fleurent bon le partenariat avec Panasonic, une coopération dont profite de plus en plus Leica : grâce au savoir-faire de l’industriel japonais, Leica a fait du SL l’un des meilleurs hybrides plein format et ce dès le lancement de la première itération. Ce qui présage de très bonnes choses pour le TL2. Seuls regrets : le viseur électronique est toujours un accessoire optionnel externe et la mémoire tampon ne permet de capturer que 27 images consécutives. Un peu plus de mémoire tampon n’aurait pas fait de mal.
Prix qui gonfle, pas de mise à jour matérielle
Lancé en mai 2014, le Leica T premier du nom coûtait 1500 € boîtier nu. Trois ans plus tard, cette version TL2 coûte 30% plus cher puisqu’il est lancé à 1950 €. Un delta important pour une « simple » évolution d’électronique, même s’il est vrai que la baisse continue des volumes d’appareils photo fait augmenter le prix des composants qui sont produits en moins d’exemplaires.
Côté mise à jour hardware, la piste qu’étudiait Leica en 2014 (lire notre interview) pour ne pas « jeter un boîtier qu’on aime juste pour un capteur plus performant » ne semble pas avoir donné de suite. Ce qui est dommage puisque le nouveau TL2 semble être constitué du même corps boîtier que son prédécesseur.
Le Leica TL2 est disponible en précommande à 1950 €.
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