Et si on pouvait mettre à jour son appareil photo aussi facilement que son PC de bureau ? C’est l’idée très sérieuse que soulève le propriétaire de Leica, Mr Andreas Kaufmann, le « sauveur » de la célèbre marque d’appareils photo. « Quand on y pense, le renouvellement des modèles est très – trop – rapide, constate Mr Kauffman. Mais au fond qu’est-ce qui change vraiment ? Le capteur, l’écran et l’électronique. Il est dommage de jeter un boîtier qu’on aime juste pour un capteur plus performant ! », ajoute-t-il.
Positionnée sur les appareils photo haut de gamme, Leica a une longue histoire de suivi de ses appareils : les premiers Leica à monture M lancés en 1954 sont toujours entièrement réparables au siège allemand de la marque, quand il est parfois impossible de trouver des pièces pour un appareil de trois ans d’âge. Et le nouveau Leica T, premier hybride de la marque lancé le mois dernier peut recevoir les optiques M via un adaptateur.
Durer plus longtemps pour se différentier de la concurrence
Face aux groupes japonais aux énormes capacités industrielles, le groupe allemand qui fête son centenaire cette année – et son retour dans son fief historique de Wetzlar – doit trouver des moyens de se différentier. « Outre les séries limitées et l’excellence de nos optiques, nous réfléchissons toujours aux moyens de nous démarquer de la concurrence nippone. La durabilité étant déjà une de nos marques de fabrique, cela a du sens à nos yeux de penser à cela », explique Mr Kaufmann.
Développer des standards
Pour Mr Kaufmann le principal frein de cette (r)évolution tient dans les standards. « Si on peut toujours monter une optique de 50 ans d’âge sur des boîtiers modernes comme le Leica M 240 ou le Leica T c’est parce que nous avons créé un standard durable. Il faut donc faire la même chose pour l’électronique. » Quand on lui demande si la marque travaille déjà dessus et si elle compte présenter quelque chose à la Photokina de Cologne en septembre prochain , Mr Kauffman se défend en souriant : « Attention, je n’ai pas dit que nous travaillons dessus, j’ai dit que c’est une idée qui nous taraude ». Espiègle, Mr. Kaufmann, ajoute « ne dites pas que c’est moi qui l’ai dit, je vous ai juste mis sur la piste de nos innovations futures ! »
Un cloud pour photographes
L’autre axe d’innovation auquel songe la marque touche les photos elles-mêmes, c’est à dire les fichiers. « Je suis sûr que vous avez tous ici des cartes mémoire, des disques durs, des sauvegardes en ligne type Dropbox, etc. Mais pour l’heure il nous semble que tous ces services ne sont pas adaptés aux besoins très spécifiques des photographes. » De là à dire que Leica va se lancer dans des services cloud, il n’y a qu’un pas que Mr Kaufmann ne franchit pas : « Une chose est sûre, nous n’irons pas dans ce domaine sans un partenaire. Nous sommes une petite entreprise et ce n’est pas notre coeur de métier. Mais nous y réfléchissons et nous vous en dirons plus à la Photokina ». Rendez-vous à la fin du mois de septembre pour savoir si les idées de Mr Kaufmann auront fait du chemin.
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