A l’issue d’un symposium de quatre jours, le Vatican a annoncé le lancement d’un centre pour la protection de l’enfance en ligne. Ce portail, qui sera disponible en quatre langues (anglais, espagnol, italien et allemand) doit permettre aux évêques et éducateurs de répondre aux enfants victimes d’abus. Des modules de 30 heures de formation dispenseront les dernières connaissances et approches psychologiques. Le projet, dont le budget est estimé à 1,2 million d’euros, a été prévu sur trois ans. Il sera financé par l’Eglise et des donateurs privés. L’université médicale d’Ulm en Allemagne ainsi que le département de psychologie de l’université pontificale grégorienne sont associés au projet.
Coopération avec la justice
Selon le journal du Vatican, ce portail d’e-learning, tout comme la tenue du symposium, « marque un cap décisif pour l’Eglise catholique dans l’approche du problème des abus sexuels commis par des membres du clergé. Bien que de nombreux évêques se soient assis avec les survivants pour écouter leur histoire douloureuse, d’autres ont gardé leur porte close pensant que ce problème ne faisait pas partie de leur monde. »
Ce symposium a été organisé près de dix ans après l’éclatement de scandales aux Etats-Unis, puis en Europe. L’Eglise catholique a longtemps été accusée d’avoir fermé les yeux, voire d’avoir protégé les membres du clergé qui se sont rendus coupables d’actes pédophiles. Le Vatican a rappelé que les évêques avaient pour obligation de coopérer avec la justice.
Les associations de victimes critiquent vivement la manœuvre. Elles demandent que les cas d’abus sexuels imputables à des ecclésiastiques soient jugés par la Cour internationale de justice de La Haye.
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