Le marché français des mobiles a subi une baisse de 0,1 % du nombre d’abonnés entre juin et septembre 2002. A cette date, l’Autorité de régulation des télécommunication (ART) recense près de 37,75 millions de comptes. Ce recul s’explique notamment par la diminution des abonnés prépayés, 17,26 millions contre 17,9 millions trois mois plus tôt.Les opérateurs ont en effet procédé à ” l’assainissement ” de leur parc et réduit la durée de validité des cartes prépayées, explique l’ART. Cette politique a permis aux opérateurs d’épurer leur base clients pour ne conserver que les clients les plus actifs. Dans l’Hexagone, Bouygues Telecom a payé le plus cher cette pratique.Sur trois mois, la filiale télécoms du groupe de BTP a perdu 1 % de parts sur le marché français face à Orange (+0,5 %) et SFR (+0,4 %). Sur un an, la part de Bouygues a chuté de 2,7 % et s’établit désormais à 15,4 %. En revanche, Orange s’affiche comme l’opérateur qui a le mieux tiré son épingle du jeu. La part de marché de la filiale de France Télécom est passée de 48 % à 49,8 %. De son côté, celle de SFR s’élève à 34,8 % (+0,8 %).Cet assainissement des cartes prépayées n’a pas eu autant d’impact en France que dans le reste des pays européens. Dans l’Hexagone, les abonnés préfèrent en effet les forfaits, également plus rentables pour les opérateurs. En Europe, le marché mobile semble malgré tout connaître un regain de croissance. Celle-ci est passée de 0,1 % en mars à 1,8 % en juin.Mais d’une façon générale, le marché français du mobile s’essouffle. Sa pénétration (le nombre d’abonnés comparé à la population totale du pays) était de 61,5 % en décembre 2001 et de 62,6 % en septembre 2002, avec un pic à 62,7 % en juin. Cette moyenne est nettement inférieure à celles observées dans les pays voisins à la même date : 65,6 % en Allemagne, 78,7 % au Royaume-Uni, 77 % en Espagne et même 88,2 % en Italie.Les opérateurs misent dorénavant sur la généralisation du GPRS et larrivée des terminaux multimédias pour accroître leur rentabilité.
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