Une lame de fond balaye le petit monde de la micro. Les ventes de moniteurs
LCD progressent à un rythme tel qu’elles devraient dépasser celles des moniteurs à tube d’ici à un an. Mais cette fois semble être la bonne. Depuis l’an dernier,
55 % du chiffre d’affaires européen des moniteurs est réalisé par des écrans LCD, selon le cabinet Displaysearch. En volume, en revanche, l’avantage revient toujours aux modèles à tube, avec 70 % des ventes. Mais la croissance du
LCD est impressionnante. Ainsi, en France, la part des moniteurs LCD était encore de 20 % en début 2002. Elle est passée à 30 % fin 2002 et s’établit aujourd’hui autour de 35 %.
La baisse n’est pas près de s’arrêter
Dans certains pays plus riches, la bascule s’est déjà opérée. Ainsi, 90 % des moniteurs achetés par les Suisses sont de technologie LCD. Si cette transformation est aussi fulgurante, c’est que les prix ont
chuté de plus de 60 % en un an.Fin 2000, un écran plat de 15 pouces se vendait encore 1350 euros en France. Un an plus tard, son prix chutait à 450 euros. Et l’on trouve aujourd’hui des modèles à 290 euros. Cette tendance est
soutenue par le grand public et les PME ?” la différence de 100 à 200 euros entre un écran LCD et un à tube est sufisamment faible pour leur faire sauter le pas. ‘ Dans les grands comptes, en revanche, ce
différentiel apparaît encore élevé quand il faut déployer des milliers de postes ‘, constate Emmanuel Herbreteau, chef de produits chez Samsung.La baisse des prix n’est pourtant pas près de s’arrêter. LG Philips et Samsung, les principaux fournisseurs de panneaux LCD, ont confirmé la création de nouvelles usines pour répondre à la pénurie actuelle. Quand
celles-ci produiront à plein, les prix reprendront leur chute effrénée. A la fin de l’année, on devrait donc trouver des écrans 17 pouces en dessous de 400 euros, et des modèles 15 pouces à 200 euros.Que reste-t-il aux écrans à tube ? Plus grand-chose. Car les contraintes techniques qui empêchaient les écrans LCD d’être utilisés pour la PAO ou la CAO sont en passe d’être levées. Ne reste plus que leur prix, les
fabricants affichant encore de belles croissances dans les pays émergents.
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