Niveau record des exportations, forte reprise des investissements et développement des activités liées aux technologies de l’information : parmi les trois facteurs qui expliquent les 3,3 % de croissance du produit intérieur brut (PIB) français prévus pour l’année 2000, Olivier Eluère, économiste au Crédit Lyonnais, attribue l’effet moteur le plus important à la nouvelle économie. ” Les industries des technologies de l’information et des télécommunications bénéficieront cette année, comme l’année dernière, d’une croissance moyenne proche de 10 % “, affirme-t-il.Avec une croissance de 12 % prévue pour 2000, la performance du secteur des télécommunications est bien supérieure à celle de l’informatique française (seulement 6 % d’augmentation prévus pour 2000). Il s’agit là, dans une optique purement macro-économique, des effets directs du développement des technologies de l’information. Olivier Eluère en décèle aussi les implications indirectes sur la croissance économique du pays : ” L’effet le plus important est lié à l’amélioration de la compétitivité. “
La compétitivité prix des produits améliorée par l’investissement informatique
L’idée ? Les gains de productivité et la réduction des coûts salariaux unitaires (coût en salaire d’une unité de production) apportés par l’investissement informatique des entreprises françaises se traduisent par une amélioration de la compétitivité-prix de leurs produits. La charge salariale étant en effet l’une des variables sur lesquelles les entreprises peuvent jouer le plus facilement pour faire baisser le prix de leurs produits.A la fois incitée à utiliser des outils informatiques de productivité de la main-d’oeuvre et engagées dans un mouvement de non augmentation des salaires par le passage aux 35 heures, la productivité salariale devient, de façon quelque peu inattendue, un moyen pour les entreprise françaises de se positionner favorablement dans la compétition internationale. ” C’est pourquoi les gains de productivité apportés par les investissements informatiques permettent à des secteurs n’ayant aucun rapport avec la nouvelle économie d’en tirer des bénéfices “, explique Olivier Eluère.Ce sont ainsi les secteurs à composante salariale forte et les plus exposés à la concurrence internationale qui en profiteraient le plus : chimie, sidérurgie, métaux et mécanique. Attention toutefois, prévient-il, une augmentation trop forte des importations pourrait venir contrecarrer cette tendance positive de l’économie nationale dans son ensemble. Celles-ci sont en augmentation notamment en informatique, exception faite des télécoms.Liens utiles
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