D’après une estimation de Dataquest, dans la seule Europe, le marché de l’intégration d’applications d’entreprise (EAI) pesait 380 millions de dollars en 1998, soit une progression de 59 % par rapport à 1997. Il atteindrait même jusqu’à 2 milliards de dollars en 2003. Pas étonnant alors de voir éclore de jeunes éditeurs appâtés par cette formidable manne. Située près de Metz, Interface, une start up française née en 1997, compte précisément parmi ceux-là. Son fondateur, Michel Haen, connaît bien cette problématique pour l’avoir rencontrée par le passé, lorsqu’il était encore directeur informatique de Renz, une société industrielle spécialisée dans la fabrication de bo”tes aux lettres. “La mise en place de Movex, le PGI d’Intentia, avait engendré des problèmes d’interfaçage avec les applications existantes, ainsi qu’avec les données d’un système central”, dit-il. Ses souvenirs remontent à 1993, date à laquelle la première opération avait consisté à développer un middleware maison pour accéder à l’AS/400 de Renz. Or, “il suffit qu’un progiciel migre vers une nouvelle version pour que ces interfaces spécifiques deviennent obsolètes, et leur maintenance un véritable casse-tête”, explique-t-il. C’est pour automatiser et faciliter la gestion du cycle de vie de ces interfaces que la jeune pousse française a choisi d’élaborer son produit, baptisé Data Interface Designer (DID). Lequel, actuellement éprouvé dans une dizaine de sites pilotes, s’apprête, après deux années de R&D, à être commercialisé. Proposant des accès aux principales bases de données et fort de connecteurs pour PGI (SAP, Baan, Oracle Applications, PeopleSoft, etc. ) et pour middlewares asynchrones (MQSeries, MSMQ), DID relie les applications hétérogènes tant au niveau des données (SGBD) qu’à celui des traitements (API des progiciels). Des fonctions communément rencontrées chez ses concurrents. Son tour de force ? Proposer DID à un prix déconcertant : moins de 30 000 francs en version Entreprise !
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