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LEA se connecte à l’Empire du milieu

La PME bretonne s’implante en Chine. Elle entend entrer en force sur ses deux pôles d’activité : l’ADSL et le CPL.

Nous ne voulions pas attendre que la technologie des Chinois soit assez mature pour qu’ils puissent conquérir notre marché domestique. Nous avons pris les devants en ouvrant une filiale en
Chine, où l’ADSL explose
‘, explique Eric Berthaud, PDG de LEA, une PME rennaise développant des solutions filaires DSL et CPL (Courant porteur de ligne). La société conçoit et réalise des
splitters, des périphériques permettant de scinder et de partager les fréquences de téléphonie et d’ADSL pour un débit optimal dans les deux applications.Ainsi, LEA a ouvert une filiale à Shenzhen. Elle entend devenir un acteur conséquent dans ce pays qui promet de se transformer en un marché
important du haut-débit. Pour ce faire, la société bretonne désire conquérir l’Empire du milieu par étape. En proposant des solutions ADSL dans un premier temps. Puis, en investissant progressivement le secteur du CPL.Pour s’imposer, LEA bénéficie d’atouts de taille. Depuis plusieurs années, elle sous-traite la fabrication de splitters ADSL à des industriels chinois. Elle peut également compter sur le réseau d’un de ses
investisseurs, le fonds singapourien Vertex. Mais, surtout LEA débarque en Chine dans le sillage d’Alcatel, un de ses plus gros clients.Nous allons dupliquer notre modèle économique français. Grâce à nos clients équipementiers comme Alcatel, qui connaît une forte implantation au sein de l’Empire du milieu, nous allons
toucher les opérateurs chinois
‘, précise Eric Berthaud. LEA a déjà signé deux gros contrats avec les équipementiers Alcatel Shanghai Bell et UT Starcom. Dès la fin de l’année, la filiale de LEA devrait
connaître un retour sur investissement.

LEA envisage des acquisitions

Une dizaine d’employés autochtones, s’occupant aussi bien de marketing que de recherche, travaillent déjà pour la filiale chinoise. A moyen terme, celle-ci devrait employer une trentaines de personnes. Eric Berthaud précise :
Il ne s’agit pas de délocalisation. La filiale chinoise augmente notre chiffre d’affaires. En participant à l’amélioration de la valeur de la société, elle nous permet de créer des emplois en
France
‘.Afin d’accélérer sa pénétration sur le marché chinois, LEA pourrait procéder très prochainement à des acquisitions dans l’Empire du milieu.La jeune société ne désire pas arrêter ici son expansion. Elle pourrait tenter dès l’année prochaine une incursion outre-Atlantique, grâce à une acquisition ou à la création de joint-venture. ‘ Pendant plusieurs
années le marché américain de l’ADSL était en panne, principalement à cause de la tarification et de l’omniprésence du câble. Il semblerait que le marché redémarre
‘, précise Eric Berthaud.L’aventure américaine demandera des fonds. LEA pourrait les chercher du côté de la Bourse, même si le PDG estime qu’il est encore un peu tôt. Nous aimerions avant avoir une solide base
clients en Asie. Etre également moins dépendant vis à vis de l’ADSL
. ‘ Même si elle tend à être plus connue pour ses produits CPL, LEA réalise à ce jour encore 95 % de son chiffe d’affaires sur
lADSL.

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Hélène Puel