L’Union internationale des télécommunications, l’organisme dépendant des Nations unies chargé de la réglementation des télécommunications dans le monde, a décidé le 19 octobre à Genève de faire entrer le WiMax, technologie d’accès
radio de longue portée, dans la liste des standards de la 3G.Déjà ratifié par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineer) sous le nom IEEE-802.16, le WiMAX devient donc officiellement la sixième interface radio de la famille IMT-2000 de l’UIT, au même titre que
W-CDMA (dont découle l’UMTS) ou CDMA-2000.Cette ratification internationale (1) signifie que le WiMAX pourra être utilisé au sein des fréquences radio réservées pour la 3G. En France, ce sont les trois opérateurs mobiles – Orange, SFR et Bouygues – qui ont obtenu des
licences pour pouvoir les exploiter.C’est la première fois depuis 5 ans que la liste des normes internationales en matière de 3G s’agrandit. Cette décision constitue un revers (qui n’est peut-être que temporaire) pour les deux autres projets concurrents :
‘ Ultra Mobile Broadband ‘ soutenu par Qualcomm et ‘ Long-Term Evolution ‘ porté par le Suédois Ericsson.
Du WiMAX dans les téléphones et les PC portables
C’est en revanche une très bonne nouvelle pour Intel, le fabricant de microprocesseurs étant un des plus ardents promoteurs du WiMAX. Ce dernier est également soutenu par des constructeurs comme Lenovo ou Acer. Le Finlandais Nokia,
numéro un mondial des téléphones mobiles, a récemment annoncé son intention d’intégrer dès l’an prochain le WiMax
dans des terminaux ou
des tablettes PC, qui utiliseront ‘ Baxter Peak ‘, le jeu de composants WiMAX basse consommation d’Intel.Des marques comme Toshiba, Asus et Panasonic ont, elles, l’intention d’utiliser ‘ Echo Peak ‘, autre jeu de composants d’Intel intégré en option de Centrino, pour leurs ordinateurs portables, en 2008
également.Si, à l’instar du Wi-Fi, le WiMax transmet des données par ondes radio, cette technologie présente le grand avantage d’offrir une zone de couverture bien plus large, ainsi qu’un débit incomparablement plus important. La zone de
couverture peut en théorie atteindre 65 kilomètres en WiMax, avec un débit de 70 Mbit/s, quand le Wi-Fi ne dépasse pas une portée de 500 mètres.L’intérêt principal du WiMax réside donc dans la couverture des zones (dites blanches) qui ne sont pas aujourd’hui concernées par le déploiement des technologies filaires classiques (ADSL) ou de la fibre optique.En France, le gendarme des télécoms n’a pas attendu cette ratification de l’UIT pour délivrer des licences régionales et nationales, dans d’autres bandes de fréquence que celles de la 3G. Dans l’Hexagone, les réseaux des différents
acteurs se mettent
peu à peu en place. Iliad, maison-mère de Free, détentrice de l’unique autorisation nationale, a créé une filiale dédiée en matière de WiMAX,
IFW. Mais aucune
offre grand public n’a encore vu le jour, l’entreprise indiquant que
rien ne serait annoncé en 2007.(1) Sous le nom : IMT-2000 OFDMA TDD WMAN.
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