Interop a réservé un triomphe au Wi-Fi avec la multiplication des offres de
réseaux sans fil Mimo, les systèmes de sécurisation et l’administration des points d’accès. Non standardisée, la technologie Mimo (Multiple input, multiple
output) profite d’une optimisation des antennes et de la réflexion des ondes pour atteindre plus de 100 Mbit/s théoriques.
Diverses interprétations de la norme
Alors qu’elle a été lancée en 2004 sur la base d’un composant d’Airgo Networks, Mimo a été adoptée à Interop par les spécialistes de la sécurité Bluesocket et Meru Networks, renforçant ainsi son image de sérieux
auprès des entreprises. Airgo présente ses composants comme des pré?”802.11n, mais ses concurrents restent très critiques, la norme n’étant pas finalisée.En attendant, le point d’accès BSAP?”1700 de Bluesocket incorpore pas moins de six antennes différentes. Chez les grands équipementiers (3Com, Cisco Systems, Netgear, ou Nortel Networks), on parie pourtant sur la norme
802.11n, prévue pour la fin de l’année.Tout irait pour le mieux si la progression des ventes de routeurs et de points d’accès Wi-Fi n’était pas en train de ralentir. Au niveau mondial, la progression était de 53 % (soit 47,35 milliards de dollars)
l’an passé, et, selon le cabinet ABI Research, elle ne serait plus que de 22 % en 2006.Une des incertitudes actuelles concerne la compatibilité ascendante du 802.11n avec les versions b et g, ce qui limiterait l’intégration de points d’accès plus ‘ réceptifs ‘, les trois gros
fabricants de puces de ce secteur (Broadcom, Intel, et Philips) apportant, semble?”t?”il, des nuances dans l’interprétation de la norme n.Autre critique récurrente des versions b et g actuelles : le support de la voix est encore très limité. ‘ Au?”delà d’une dizaine de personnes connectées sur un même point d’accès
Wi?”Fi, les conversations deviennent inaudibles. C’est lié à la structure même du Wi-Fi, explique Mike Dalton, responsable des ventes du réseau Broadband de Motorola. Nous proposons une solution plus robuste avec
Motomesh, notre Wi-Fi en
mesh,
de Tropos Networks, qui est relayé par des artères en WiMAX, et notre système Canopy. ‘Une étude de Juniper Research menée en avril dernier confirme que le Wi-Fi ne supporte pas bien la charge au-delà de vingt postes simultanés par point d’accès. 58 % des utilisateurs de hot spots payants
avouent ne plus chercher à se raccorder si le réseau est encombré. Ce qui expliquerait en partie la baisse d’intérêt pour les fournisseurs de hot spots, qui ont du mal à rentabiliser leurs investissements.
Arrivée tardive de Foundry Networks
Interrogé sur la qualité de la voix sur Wi-Fi à l’occasion du HP Mobility Summit, le directeur technique de HP, Philip McKinney, précise que, effectivement, la voix sur Wi-Fi est une solution économique pour communiquer avec
Skype dans le cas d’une liaison sans fil fixe. Mais sorti de cette configuration, il vaut mieux utiliser les liens classiques comme le GSM, le GPRS ou l’Edge de manière à assurer l’itinérance et la qualité de la voix. Pour
Foundry Networks, le grand spécialiste de l’Ethernet haut débit, la maîtrise de la voix sur Wi-Fi justifie son arrivée tardive sur ce secteur.Michael Hong, directeur marketing des produits sans fil du constructeur, explique que la différence de qualité de son se situe dans l’absence de perte de paquets, les fonctions de gestion des priorités pour le trafic
SIP et le support des protocoles SpectraLink et Vocera. La qualité garantie pour trente appels par point d’accès expliquerait les tarifs de ses commutateurs :
2 700 $ pour un gestionnaire de cinq points d’accès (MC 500) et près de 30 000 $ pour un gestionnaire de trente points d’accès (MC 1000).Chez Trapeze Networks, la démarche est la même avec l’annonce de ses produits WWM, qui définissent les niveaux de priorité pour les applications, dont la voix.
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