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Le Wi-Fi et le WiMAX comblent les zones blanches ADSL de la Seine-Maritime

Le département est le premier à annoncer un vaste réseau d’accès à Internet sans fil. De quoi offrir un débit de 512 Kbit/s presque partout.

La fracture numérique ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir en Seine-Maritime. Dès le mois de janvier prochain, la quasi-totalité des 14 000 foyers des 261 communes (sur les 740 que comptent le département)
jusqu’ici inéligibles à l’ADSL vont pouvoir accéder à Internet grâce à des connexions sans fil à un débit minimal de 512 Kbit/s.Cette première à l’échelle d’un département (1) a été rendue possible par un investissement de 7,5 millions d’euros consenti par le conseil général de Seine-Maritime (76) pour la mise en place d’un réseau
mixant le Wi-Fi et le WiMAX.‘ Nous souffrions d’un déficit des fournisseurs ADSL qui ne couvraient pas suffisamment nos zones rurales, ils se contentaient des grandes villes. Le couple Wi-Fi/WiMAX s’est vraiment imposé comme la
solution technique la mieux adaptée ‘,
explique Dominique Randon, vice-président du conseil général en charge du haut-débit.A la suite d’un appel d’offres, c’est la société HDRR, filiale de TDF, qui a été retenue pour déployer et maintenir le réseau. Aujourd’hui, quelque 73 stations Wi-Fi, d’une portée de 500 mètres, et
35 stations WiMAX, qui rayonnent à 10 km, maillent les zones blanches du département. En incluant les accès ADSL existants, 95 % des habitants peuvent désormais accéder à l’Internet moyen et haut débit.

Des abonnements à partir de 25 euros par mois

Trois opérateurs (Infosat, Nordnet et HDRR) vont commercialiser cette offre auprès des particuliers. ‘ Nous leur facturons un accès réseau à des prix situés dans la fourchette basse du marché pour ce type de
technologies ‘,
assure Dominique Randon.Selon lui, les abonnements mensuels à 512 Kbit/s devraient coûter environ 25 euros TTC par mois en Wi-Fi et 35 euros TTC en WiMAX. ‘ WiMAX est plus puissant, et les matériels loués
(antennes extérieures notamment) sont plus onéreux, d’où la différence de prix. ‘
Les bornes WiMAX devraient permettre d’atteindre à terme des débits de 4 Mbit/sec, contre un maximum de 2 Mbit/sec pour
le Wi-Fi.Pour encourager les habitants à s’abonner, le conseil général s’est engagé à ne pas facturer aux opérateurs les quatre premiers mois d’accès au réseau, à condition que ces derniers offrent les frais de mise en
service à leurs clients. En outre, le département s’engage à rembourser aux habitants jusqu’à 85 % des frais d’installation des matériels, qui s’élèvent à environ 150 euros, en fonction des ressources du
foyer.

La fibre optique en renfort en 2011

Les premiers prospectus devraient être déposés dans les boîtes aux lettres des habitants éligibles ces prochains jours avec les numéros de téléphone des opérateurs. Ceux qui accèdent à Internet au bureau ou chez un ami pourront aussi se
renseigner
sur le site Numeriseine.fr.Le réseau devrait progressivement monter en puissance. ‘ Nous avons prévu dans un deuxième temps la mise en place d’un “backbone” en fibre optique de
1 200 km ‘,
explique Dominique Randon. Les travaux doivent commencer l’an prochain pour s’achever à l’horizon 2011. Y seront connectés alors des zones d’activité, des services publics (hôpitaux), ainsi que
3 000 foyers pour une expérimentation.‘ Le réseau Wi-Fi/WiMAX ne disparaîtra pas pour autant, au contraire. La fibre optique permettra d’augmenter les débits et de proposer des offres triple play ‘, prévoit le
vice-président. L’initiative donne des idées aux départements voisins. ‘ Nous sommes en contact avec les élus de l’Eure, de l’Oise et de la Somme. Leur cahier des charges est similaire au nôtre et il y a
un intérêt à interconnecter les réseaux ‘,
s’enthousiasme Dominique Randon. Après
une longue phase de tests, le coup d’envoi du WiMAX en France semble enfin donné.


(1) Certains départements ont déjà recours au WiMAX, mais de façon sporadique, c’est le cas notamment de
la Seine-et-Marne.

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David Maume