Octobre 2003 : la SNCF présente fièrement aux journalistes son tout nouveau
service intitulé ‘ Clic TGV ‘. Basé sur la technologie Wi-Fi, ce portail doit permettre aux passagers de la ligne Paris-Bordeaux-Pau d’accéder, via
leur ordinateur portable, à une sélection de sites d’informations, de divertissement et de consulter leurs e-mails, tout en roulant à 300 km/h.La démonstration se veut convaincante mais, un mois plus tard, la SNCF renonce discrètement à l’expérimentation qui devait se dérouler jusqu’en mars 2004. ‘ Contrairement à ce que nous laissait
entendre l’un de nos prestataires, la sécurisation du système a posé problème ‘, plaide Béatrice Chavanel, responsable marketing TGV. Nous n’avions en fait aucun moyen de vérifier que le service était
réellement disponible à bord, une fois que le passager avait payé son accès ‘.Plutôt que de faire face à une vague de litiges en cas de dysfonctionnements, la SNCF a donc préféré jouer la sécurité. ‘ Nous ne pouvions pas lancer quelque chose que nous ne maîtrisions pas
complètement, reconnaît-elle, c’était une décision difficile mais sage. ‘
Pas de solution technique en vue
Pas question toutefois pour la SNCF d’abandonner le projet Wi-Fi. Un an et demi après ce premier échec, les équipes du transporteur planchent toujours sur le dossier ‘ Clic TGV ‘ en espérant trouver
rapidement une solution technique satisfaisante. ‘ Pour l’heure, aucun prestataire ne nous propose une application complète, regrette Béatrice Chavanel, il y a toujours quelques chose qui
manque. ‘
De fait, aucune date précise n’est annoncée pour le second lancement de ‘ Clic TGV ‘. La SNCF précise simplement que le délai risque de ‘ prendre plus que des
mois ‘. D’abord, le transporteur doit trouver et valider une solution fiable. Ensuite, il faudra immobiliser les rames TGV pour redéployer l’infrastructure informatique.En 2003, la SNCF avait équipé 15 rames, avec serveur, routeur, modems GSM/GPRS et antenne GPS/GPRS, pour un montant de 100 000 euros par rame. Un dispositif jugé aujourd’hui insuffisant.
‘ Cet équipement semi-professionnel nous a permis de valider le principe technique, mais nous devrons installer un matériel plus performant, explique la responsable marketing TGV. De même, il nous faudra
plus de 15 rames équipées pour proposer le service sur un axe. ‘
Le nouveau lancement devrait ensuite se faire dans la discrétion, du moins dans un premier temps. La SNCF n’a pas l’intention de revivre le scénario de 2003 : ‘ Des tests seront menés en aveugle
pendant plusieurs mois avant de présenter le service au public ‘, annonce Béatrice Chavanel. Qui reste philosophe : ‘ C’est un projet un peu récalcitrant, voire agaçant, mais nous allons y
arriver ! Cela ne peut pas nous résister ad vitam ! ‘
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