Début avril, la Bibliothèque nationale de France, à Paris,
décidait de ne pas connecter en Wi-Fi à Internet ses salles de lecture comme elle le prévoyait. Officiellement pour des raisons techniques, mais selon la
Fédération syndicale unitaire (FSU), il s’agissait surtout d’appliquer le principe de précaution face aux risques engendrés par le rayonnement électromagnétique.Aujourd’hui, c’est au tour de la bibliothèque universitaire Sainte-Geneviève, toujours à Paris, dans le cinquième arrondissement, de mettre un coup d’arrêt au Wi-Fi dans ses locaux. Le 16 mai dernier, selon la FSU, l’établissement
a décidé de débrancher ses bornes, en vertu
d’un moratoire sur le Wi-Fi adopté le 18 octobre 2007 par le Comité d’hygiène et de sécurité de la direction des
affaires culturelles de la Ville de Paris.Cette décision fait suite à l’exercice par un employé de l’établissement de son droit de retrait. Dans un courrier envoyé à sa direction, il expliquait le 12 mai dernier être en proie à ‘ de violents
symptômes ‘ tels que ‘ céphalées, troubles de l’équilibre, affaiblissement généralisé, stress, troubles ophtalmiques… ‘ depuis la mise en place de l’Internet sans fil. Il
mettait ces troubles sur le compte de sa ‘ situation de surexposition prolongée aux champs électromagnétiques du Wi-Fi ‘.
‘ L’exposition au Wi-Fi se multiplie ‘
C’est ce même risque de surexposition non mesuré au préalable qui fait aujourd’hui s’alarmer les associations Agir pour l’Environnement et Priartem concernant les connexions Wi-Fi
proposées dans le train à grande vitesse international Thalys depuis la semaine dernière.
‘ On voit se
multiplier les occasions d’exposition au Wi-Fi alors qu’aucune étude scientifique n’a été réalisée au préalable, note Stephen Kerckhove, responsable de Agir pour l’Environnement. Et on nous annonce des bornes dans chaque wagon.
Cela devrait un minimum interroger les responsables de la SNCF (1) ‘.Les deux associations, qui militent depuis longtemps contre la multiplication des sources de rayonnement électromagnétique (liées à l’Internet sans fil mais aussi à la téléphonie mobile), demandent à Thalys de ne pas étendre l’Internet
sans fil à l’ensemble de ses rames et de ses wagons et de réserver des espaces sans bornes pour les voyageurs qui souhaiteraient éviter une quelconque exposition.
(1 La SNCF est actionnaire à 62 % de Thalys International.
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