WAP, ces trois lettres ont enflammé le CeBIT. Symbole de l’arrivée d’Internet sur les téléphones mobiles, le Wireless Application Protocol a volé la vedette aux prochaines générations de réseaux cellulaires GPRS (General packet radio service) et UMTS (Universal mobile telecommunications system). ‘ En 2004, il y aura plus de un milliard d’abonnés au téléphone portable dans le monde, et quatre cents millions d’entre eux utiliseront ce genre d’appareil “, affirme Kurt Hellstrom, président d’Ericsson. Le mariage prometteur d’Internet et du mobile devrait donner naissance au m-business, ou commerce sur les mobiles, prolongement du e-commerce. ‘ Ce sera aussi un moyen de se libérer de son PC ‘, ajoute Rick Danarby, vice-président et directeur général de Motorola.
Nokia a pris les devants
Alcatel, Ericsson, Motorola, Nokia, Panasonic, Samsung ou Siemens ont vanté les atouts WAP de leurs futurs terminaux GSM. Nokia a pris les devants en lançant le 7110, un téléphone préWAP (le standard définitif, version 1.1, étant prévu dans le courant de l’année). Tous cherchent également à créer des portails destinés aux internautes mobiles. Siemens a ainsi signé un accord avec Yahoo! pour offrir un accès WAP au portail-moteur de recherche. Les acteurs du monde informatique ne sont pas en reste. Oracle, SAP, Software AG ou Sybase ont déjà franchi le cap. Siebel, l’un des principaux acteurs de la gestion de la relation clients, s’est, lui, allié à Nokia. L’éditeur a développé un portail qui permettra aux commerciaux d’avoir accès, via leur téléphone WAP, à leur carnet de rendez-vous ou aux données concernant leurs clients. ‘ Les entreprises sont déjà sur le Web. Elles ont aujourd’hui besoin d’une présence WAP ‘, souligne Kurt Hellstrom. Outre l’absence de services et de contenu, le décollage tardif du WAP est lié à des questions technologiques. Les informations Web en langage HTML doivent être traduites en WML (Wireless markup language) pour être visibles sur le petit écran. Mais il faut aussi repenser l’ergonomie et la personnalisation des informations. Pour Alcatel, l’utilisateur doit pouvoir configurer, à partir d’un site Web par exemple, les informations auxquelles il souhaite accéder sur son mobile.
Le WAP n’est pas le Web
WAP devrait enfin tirer parti des vitesses de transmission plus importantes promises par le GPRS et l’UMTS. Les constructeurs ont déjà adopté le GPRS et prévoient, dès la mise en service de ces infrastructures, l’intégration de moteurs de recherche.
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