L’étau se resserre autour du Web britannique. A l’instar de ses homologues occidentaux, le ministère de l’Intérieur anglais (Home Office) prépare, lui aussi, tout un train de mesures de lutte contre le terrorisme.Pour y parvenir, il entend s’appuyer sur le Regulation of Investigatory Powers Act (Ripa). Ce texte, voté l’an passé par le Parlement, devrait prochainement entrer en vigueur.On y retrouve, bien avant les attentats du 11 septembre, une vision particulièrement extensive de la cybersurveillance sur Internet.Comme en France, la durée de conservation des données de connexion des internautes devrait être étendue. L’annonce de cette mesure a provoqué de vives réactions dans les rangs des fournisseurs d’accès à Internet, certains allant même jusqu’à menacer de déménager leurs serveurs à l’étranger pour préserver la confidentialité de leurs abonnés.La Grande-Bretagne est en effet, avec quelques paradis fiscaux (Jersey, Guernesey…) et la City, l’un des ” poumons ” financiers de l’Europe.
Les e-mails contrôlés, mais pas uniquement contre le terrorisme
Et certains utilisateurs d’Internet voient d’un très mauvais ?”il que le gouvernement britannique puisse s’arroger un droit de regard sur leurs transactions financières en ligne…Par ailleurs, les organisations de défense des libertés publiques s’inquiètent d’un possible croisement des informations recueillies entre les différentes administrations, pour des motifs ” officiellement inavouables “.Les e-mails des sujets britanniques pourront en effet bientôt être contrôlés, pour aider à lutter contre le terrorisme, mais aussi à titre préventif dans de simples affaires de fraude fiscale.Sous le feu de la critique, le gouvernement anglais se défend en affirmant qu’à aucun moment, le Ripa ne devait se cantonner à la seule lutte contre le terrorisme.Cependant, des pourparlers sont en cours entre les autorités, les opérateurs (FAI), et le London Internet Exchange, pour définir et préciser les modalités dapplication de la future loi.
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