Vingt-neuf milliards d’euros : c’est le montant de la pub sur internet… en 2006. Pour le cabinet Jupiter MMXI, le web, c’est l’éden de la réclame. Demain. Toujours demain, et c’est bien là le problème. Dans l’immédiat, les sites qui s’adressent au grand public sont moribonds. Les annonceurs sont frileux et l’espace publicitaire se brade. Dès lors, pourquoi ne pas faire payer les internautes ? Cette question (évidente) qui taraude tous les patrons de sites et sur laquelle Le Nouvel Hebdo fait le point cette semaine renvoie à la définition même du web. Un internaute n’est ni un lecteur de magazine ni un téléspectateur.Un chiffre : 80 % de l’audience de Wanadoo se porte sur des outils comme la messagerie électronique instantanée, les chats et les moteurs de recherche. La consultation des programmes classiques, comme les dépêches AFP ou la chaîne finance, reste marginale. Sur le web, les programmes autoproduits, c’est-à-dire les sites de pages perso, font en moyenne 20 fois plus de pages vues que ceux concoctés par des professionnels.Alors qu’on croyait le réseau dédié à la consommation à la carte, les internautes préfèrent les bandes-annonces aux vidéos, les petits programmes de flux ?” un microtrottoir ?” aux programmes de stock. La mise en place d’un péage risque donc d’être plus difficile que prévu.Cerner les services interactifs pour lesquels les internautes vont accepter de mettre la main à la poche, c’est d’abord comprendre, une bonne fois pour toutes, que le réseau n’est pas une déclinaison des médias classiques. Internet est dabord un espace de dialogue naturel, souple et mondial. Bien malin qui peut dire quel prix ça vaut.
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