Le WAP fait la preuve de son utilité en entreprise

Les services WAP (Wireless Application Protocol) à destination du grand public se sont multipliés. Applications bancaires, météo, trafic routier, les sites web proposant des pages WML (Wireless Markup Language) lisibles sur des téléphones portables ou des PDA ont été les premiers à tester ce mode de communication. Les entreprises ne s’y intéressent que progressivement. Et le WAP tarde à s’implanter dans les échanges internes à l’entreprise, avec les forces mobiles par exemple, ou dans les échanges interentreprises. Une hésitation résultant en partie des limites dues au faible débit des réseaux GSM et à la taille réduite des écrans de téléphones portables. Pourtant, ceux qui en font l’expérience semblent plutôt satisfaits. “Nous avons choisi de mettre en place un système de communication basé sur le WAP pour des raisons de coût et de facilité de mise en ?”uvre”, résume Jean Denel, chef du service des systèmes d’information du Port Autonome du Havre. En effet, le principal avantage du WAP, et les sites web à destination du grand public l’ont bien compris, c’est le terminal de réception. Dans la majorité des cas, il s’agira de téléphones portables qui, de plus en plus souvent, abriteront des navigateurs WAP à des prix de plus en plus bas. L’équipement des forces mobiles ou des personnes destinataires du service revient donc à faible coût, lorsqu’elles ne sont pas déjà équipées. Ces mêmes terminaux sont aussi les premiers critiqués. “Dommage qu’il n’existe pas de téléphones portables antidéflagrants, qui permettent de travailler dans des environnements très sécurisés”, remarque Jean Denel, qui regrette, par ailleurs, la taille des écrans des terminaux WAP. “L’idéal serait d’avoir des PDA avec une connexion haut débit à Internet en guise de terminal”, poursuit-il. “ Nous attendons l’évolution des écrans des portables et, surtout, des débits du réseau [limité pour l’heure aux 9 600 bit/s du GSM, Ndlr] “, confirme-t-on également à la préfecture de la Haute-Vienne, où un test grandeur nature de validation des résultats au permis de conduire par WAP est en cours depuis novembre 2000.

Une mise en place facile

Pour mettre en place un service WAP, l’un des éléments principaux est la passerelle WAP. Elle assure le codage et le décodage entre le serveur web et le terminal WAP ainsi que la connexion entre le réseau Internet ou intranet et le réseau GSM. Cette passerelle peut être hébergée soit dans l’entreprise, soit chez le fournisseur d’accès à Internet, soit chez l’opérateur. C’est cette dernière configuration qui a été choisie par Le Port du Havre et la Préfecture de la Haute-Vienne dont les passerelles sont hébergées par France Télécom. Deuxième élément, l’écriture de pages au format WML hébergées par le serveur web quand on ne dispose pas d’un serveur WAP. “Nous avons développé les requêtes en collaboration avec les équipes de Bull. Ce n’était pas très éloigné du HTML. Bien sûr, chaque page doit être développée en fonction des contraintes liées au terminal WAP”, estime Jean Denel, dont le service WAP s’appuie sur le serveur web qui alimente le site www.havre-port.fr. Même constatation à la préfecture de la Haute-Vienne : “Il faut privilégier les menus déroulants, les systèmes de validation oui/non et limiter l’écriture de chaînes alphanumériques”, estime le chef de projet. Quant à l’avenir, le Port du Havre a choisi d’élargir son service et de dépasser la phase de test. La préfecture de la Haute-Vienne attend, elle, la décision des autorités supérieures.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.