Passer au contenu

Le voyagiste espagnol eDreams débarque en France

Le portail espagnol poursuit à grande vitesse son expansion européenne. Spécialiste des offres de voyages packagées, et encore inconnue en France, cette start-up a réussi la performance de lever ?” en moins d’un an ?” un total de 40 millions d’euros.

L’aventure eDreams, lancée en Californie par deux anciens de Netscape, s’est aussitôt tournée vers l’Europe, où le marché de l’e-tourisme est alors peu développé. L’entreprise installe fin 1999 son siège social en Espagne. Dans le même temps, la société lève auprès d’une kyrielle d’investisseurs 19,3 millions de dollars. Apax Partners, Atlas Venture, Doll Capital Management, Net Partners et la banque espagnole BSCH insufflent aujourd’hui à nouveau des fonds et sont rejoints par le capital-risqueur britannique 3i.La start-up lance son premier site en Italie en mars 2000. Suit rapidement l’Espagne puis l’Angleterre début juillet. La France est la quatrième sur la liste. L’équipe française, composée d’une douzaine de personnes, prévoit le lancement du site dans le courant du mois de décembre. Nathalie Biderman, auparavant au sein du cabinet juridique international Cleary, Gottlieb, Steen & Hamilton, a rejoint eDreams à ses débuts et dirige désormais la filiale française. ” Nous arrivons avec notre positionnement original : des offres packagées et du contenu, grâce à nos Dreamguides, des internautes passionnés par une région ou une activité et qui conseillent les autres visiteurs “, explique-t-elle.

Du cash en banque et une approche réaliste du marché

Ces internautes de choix reçoivent une indemnité d’au moins 100 euros mensuels ainsi qu’un pourcentage des revenus publicitaires générés par leurs pages. eDreams évolue sur un rythme de chiffre d’affaires annuel de 12 millions d’euros. Les trois quarts des revenus proviennent des commissions perçues sur les ventes. Chaque filiale noue des partenariats avec les tour-opérateurs du pays : la France va travailler avec une trentaine d’entre eux, ce qui représente environ un tiers du marché du tour-operating hexagonal. Le reste des revenus des sites proviennent de la publicité propulsée par le contenu.” Sur l’ensemble de nos sites, nous enregistrons 5 millions de pages vues par mois et 500 000 inscrits “, précise Nathalie Biderman. Il reste maintenant à la filiale française à imposer sa marque. Une campagne de communication est prévue, mais uniquement en ligne et très ciblée. Afin d’assurer la qualité du service et de la relation client, la filiale recherche aujourd’hui un agent de voyages partenaire pour les émissions de billets et la co-ouverture d’un centre dappels.eDreams a décidément la tête sur les épaules. ” Concernant cette nouvelle levée de fonds, vu la situation du marché, nous avons voulu nous y prendre bien avant. Cependant, le tour de table a été bouclé beaucoup plus vite que prévu “, reconnaît Nathalie Biderman. Du cash en banque et une approche réaliste du marché… face à des concurrents comme Travelprice ou Lastminute-Degriftour, eDreams pourrait bien tirer son épingle du jeu.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Laure Deschamps