54 % de participation. 71 706 votants sur 132 922 inscrits. Un nouveau président (dont le nom tient du secret de Polichinelle) élu dès le premier tour de scrutin. Officiellement, les élections à l’UMP (Union
pour un mouvement populaire) millésime 2004 se sont déroulées sans couacs majeurs. Des opérations de vote qui se sont tenues ‘ excellemment ‘, commente pour sa part Régis Jamin, responsable
d’Election-Europe.com. Ce prestataire de service a supervisé,
comme en 2002, l’ensemble de l’élection par Internet.Sur le terrain, plusieurs centaines de bureaux de vote avaient été aménagés (de simples PC raccordés à Internet) dans les différentes permanences du parti. Le vote s’est déroulé sur une semaine, du lundi 15 novembre (9 heures)
au dimanche 21 novembre (14 heures).Tous les adhérents à l’Union pour un mouvement populaire avaient également la possibilité de voter de chez eux par Internet. Pour cela, tous disposaient d’un double élément : un identifiant alpha-numérique mentionné sur leur carte
d’adhérent au parti et le code personnel qui leur avait été attribué. Mais, si près de 60 % des militants ont choisi de voter à domicile, près d’un tiers a préféré aller voter dans les permanences samedi 20 novembre.
30 minutes d’attente dans certains bureaux
Alors que la semaine s’était plutôt bien passée, cette soudaine montée en charge a suscité quelques embouteillages, propres à décourager les âmes les moins motivées. ‘ Nous avions anticipé un pic de fréquentation
de 20 %, mais au final nous avons dû faire face à un pic de 80 %, notamment vers 11 heures et vers 18 heures, dans la journée de samedi, explique Regis Jamin. Dans un tel cas de figure, vous devez quasiment
décupler les capacités des machines pour éviter tout problème, mais les prix ne sont alors plus les mêmes… ‘Résultat, jusqu’à trente minutes d’attente dans certains bureaux de vote. Et des militants qui s’impatientent. ‘ Nous avons assisté à un bel embouteillage, un coup d’accordéon qui ne met pas en cause la machine
(l’ordinateur où s’enregistre les votes), mais qui met à mal la confidentialité du scrutin. Certains ont tout simplement laissé leur code personnel sur un cahier et chargé une autre personne de voter à leur place. La confidentialité n’a pas été
respectée ‘, explique Jean-Pierre Le Poulain, mandataire du député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, l’un des candidats à la présidence de l’UMP.‘ Quand l’on sait que certains bureaux de vote sont tenus soit par des permanents du parti, soit par des parlementaires, on peut parler de vote sous influence, mais ce n’est bien sûr qu’une
hypothèse ‘, ajoute Jean-Pierre Le Poulain.‘ Il y a toujours quelques esprits chagrins. Pour ma part j’aime bien rester dans le factuel ‘, commente Regis Jamin. Dans le camp de Christine Boutin, autre candidate déclarée,
on estime que ces bugs techniques n’ont pas entraînés de problèmes majeurs.Officiellement, ces élections en ligne se seraient déroulées sous les meilleurs auspices. Un progrès par rapport au scrutin de 2002, au sujet duquel certains à l’UMP reconnaissent aujourd’hui, sous le couvert de l’anonymat, que les
‘ fichiers étaient archi-faux, à cause des doublons hérités des partis fondateurs ‘, comme le RPR ou Démocratie Libérale.
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