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Le vote électronique s’ouvre à l’open source

Lassée des vieilles machines à voter et des bugs techniques rencontrés sur certains systèmes propriétaires, la Californie s’intéresse à des solutions de vote électronique développées à partir de logiciels open source.

Les élections présidentielles de l’an 2000 en ont apporté la preuve, l’expression du suffrage aux Etats-Unis n’est pas toujours une science exacte. Depuis, soucieux d’échapper à de nouvelles polémiques sur la sincérité des scrutins, les
Etats-Unis explorent les solutions alternatives aux vieilles machines à voter du XIXe siècle. Des Etats comme la Georgie ou le Maryland ont décidé de se tourner vers le vote électronique. Un marché dominé par des acteurs tels
Sequoia, Diebold et ES and S, en très forte croissance.Seulement voilà, certaines des solutions techniques aujourd’hui commercialisées seraient sujettes à
d’importantes failles de sécurité. De plus, ces systèmes propriétaires se révèlent particulièrement coûteux.Il n’en faut pas plus aux autorités californiennes pour prêter une oreille attentive à une concurrence d’un nouveau genre : le vote électronique s’appuyant sur des logiciels open source. Un programme dont le code serait diffusé en
ligne, et qui serait exploitable sous
licence GPL.

Un système opérationnel en Australie

Cette solution existe. Selon le magazine Wired, elle est déjà opérationnelle en Australie. L’electronic Voting and Counting System (eVACS) a déjà été expérimenté avec succès aux antipodes, en
2001, lors d’élections territoriales. L’expérience sera même bientôt reconduite.Développé conjointement, en l’espace de six mois, par la société Software Improvements et les autorités australiennes, la solution fonctionne sous Linux et se trouve être de facto beaucoup plus économique que ses
concurrentes au code propriétaire.Elle est en passe d’être adaptée pour le marché californien par un étudiant en mathématiques et en sciences politiques de l’université de Californie, à Davis, indique Wired. Pour accélérer la mise en ?”uvre de son
projet, Scott Richie vient de créer une ONG, l’Open Vote Foundation.D’autres expériences similaires, comme celle de l’Open Voting Consortium, sont également en phase de test. Cependant, il est encore très difficile de dire si l’open source, qui
présente d’énormes avantages en termes financiers, se révélera plus sécurisé que les systèmes propriétaires quil entend concurrencer.

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Philippe Crouzillacq