” Techniquement, cela s’est bien passé ! “ Pour Olivier Simon, directeur général adjoint des services de la mairie de Vandoeuvres-lès-Nancy, l’expérience de vote électronique organisée ce week-end pour le premier tour de l’élection présidentielle est un franc succès. Dans le bureau de vote de l’hôtel de ville retenu pour l’opération, 820 des 1280 électeurs inscrits se sont déplacés pour voter, et 468 d’entre eux ont choisi d’expérimenter le vote par Internet.L’expérience avait pourtant mal commencé. Le 11 avril dernier, la CNIL rendait un avis défavorable sur cette opération qui prévoyait que les électeurs puissent voter depuis leur domicile. Une fois le vote à distance remisé aux oubliettes, la CNIL est revenue sur ses positions et a finalement consenti à adouber le projet et la technologie adoptée par la société d’origine américaine Election.com.
Un test à confirmer aux législatives
Regis Jamin, vice-président de la société Election.com, ne cache pas sa satisfaction face au taux de participation relevé dimanche soir. L’an dernier, à l’occasion des municipales, Election.com avait organisée un premier test similaire à Voisins-le-Bretonneux. L’opération n’avait mobilisé qu’un tiers des votants.Aujourd’hui, le vote en ligne reste une curiosité pour les électeurs, voire l’occasion pour certains d’entre eux d’utiliser pour la première fois un ordinateur. Loin du secret de l’isoloir, certains électeurs ont ainsi voté “en famille “, selon Olivier Simon, les plus jeunes n’hésitant pas à influer sur le vote de leurs grands-parents.Au niveau des résultats, les données sont les mêmes que pour le vote classique, à deux exceptions près : une remontée du candidat écologiste Noël Mamère, et une dépréciation notable pour le candidat d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, dont les suffrages plafonnent à 9 %. Malgré le succès enregistré, une légère incertitude plane sur le renouvellement de l’opération pour le second tour le 29 avril prochain. A la mairie de Vandoeuvres, on se demande en effet si “l’atmosphère électorale sera encore sujette à ce type d’expérimentation”.Pour les législatives, en revanche, le test de vote électronique devrait se faire autour du projet E-Poll codéveloppé par France Télécom et mis en ?”uvre ce week-end à Mérignac. Un projet que l’on qualifie sur place de “plus intuitif”, grâce à l’utilisation d’un écran tactile, d’une carte d’accès et de la biométrie.
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