Le 4 mai dernier, les électeurs écossais se sont réveillés avec un sentiment d’inachevé. La veille, à l’occasion des élections locales et législatives (pour Holyrood, le nouveau parlement écossais), ils avaient pris le chemin des
urnes. Mais, dès la fermeture des bureaux, le scrutin a débouché sur un fiasco démocratique.En effet, ce sont au total 146 097 voix ?” près de 7 % des suffrages exprimés ?” qui sont passées à la trappe, soit dix fois plus que lors des précédentes élections en 1999. Un phénomène qui a touché
toutes les circonscriptions du pays. Au c?”ur de cette pagaille électorale, il y a eu le fait que l’électeur ait eu à se prononcer sur deux élections en même temps, ce qui aurait contribué à augmenter les risques de confusion. Mais ce sont
surtout les machines de vote électroniques qui auraient entraîné ce chiffre anormalement élevé.
Un fiasco démocratique sans précédent
Sans pouvoir en déterminer l’impact sur le résultat final du scrutin, une récente enquête de la BBC Scotland a établi que les machines avaient été paramétrées pour rejeter automatiquement certains types de bulletins, sans qu’aucune
intervention humaine ne permette d’en contrôler le bien-fondé.‘ Les derniers êtres humains à avoir pu jeter un ?”il sur ces bulletins ce sont les électeurs ‘, a commenté la chaîne publique britannique, et non les assesseurs qui aurait pu
contrôler leur validité. Dans cette cacophonie électorale, ni les candidats ni les électeurs n’ont été mis au courant que ces machines à voter électroniques seraient susceptibles de rejeter automatiquement, et par milliers, des suffrages exprimés.Le résultat définitif des élections n’a rien fait pour conforter l’électeur lambda dans les bienfaits supposés du vote électronique. Le parti indépendantiste écossais n’a remporté la majorité au Parlement que d’un petit siège. Dans
seize circonscriptions, le nombre de bulletins rejetés (dont certains par les machines) a dépassé la marge avec laquelle le député local est sorti vainqueur.
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