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Le ver de trop

ILOVEYOU, Melissa, Anna Kournikova, Sirca… Maintenant Nimda. Une forme de fatalisme s’installe.

Et puis c’est la faute aux administrateurs après tout ! Ils n’ont qu’à bien faire leur boulot. Et puis le zéro défaut logiciel n’existe pas, c’est bien connu.Ces excuses, couramment entendues, ne sont pas recevables, n’en déplaise aux éditeurs d’antivirus ou à Microsoft. Comme le dit notre chroniqueur masqué cette semaine, les licences, on les paye le prix fort. Il n’y a rien de naturel à ce que nous payons en plus pour réparer les dégâts.Alors que j’écris ces lignes, une de mes amies, directrice d’une petite agence web de 10 personnes, se débat avec des micros qui abritent quelque 1500 occurrences de Nimda. Non, elle ne connaît pas la différence entre IE 5.5 SP1 et IE 5.0 SP2. Non, elle ne passe pas sa vie à traquer les dernières alertes virales. Et c’est normal !De même, dire que les milliers d’administrateurs qui ont attrapé Nimda font mal leur boulot n’a aucun sens. On ne peut pas à la fois vouloir démocratiser Internet, la micro et le tout numérique et s’attendre à ce que le monde entier passe sa vie à patcher ses systèmes. Quant à l’impossibilité du zéro défaut logiciel, l’argument fait sourire.L’informatique est partout et, quand on y met les moyens, on peut mieux faire. Justement, quand une société fait 46,3 % de marge, comme c’est le cas de Microsoft, on est en droit d’attendre qu’elle mette le paquet pour améliorer la qualité de ses produits.Non, définitivement, il ne suffit pas de publier rapidement des patches lorsquune nouvelle faille de sécurité est découverte !

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Claude Piriou