Sur le site Web de Compaq, une simple lettre de Jesse Lipcon, vice-président de Compaq chargé des serveurs hautes performances, marque la fin d’une époque. Les VAX ne seront plus fabriqués, aucune commande ne sera prise après le 30 septembre 2000 et les dernières livraisons auront lieu au plus tard à la fin de l’année. Pour autant, Compaq semble décidé à supporter la plate-forme jusqu’en 2010, et OpenVMS a été porté sur les plates-formes Alpha du constructeur.
Figure de proue de Digital, à l’époque où le constructeur constituait la seule alternative crédible à Big Blue, le VAX (Virtual Adress eXtension) et son système d’exploitation VMS bénéficient toujours auprès de leurs utilisateurs d’une cote d’amour rarement atteinte par une plate-forme informatique. Succédant à partir de 1977 au célèbre PDP11, le VAX fut le premier système 32 bits et ouvrit la voie à de nombreuses techniques toujours très actuelles, en particulier en matière de haute disponibilité et de clustering.
La déconfiture de Digital, son rachat par Compaq en 1998, parallèlement à la montée en puissance d’Unix d’abord et de Windows NT ensuite, ont sévèrement limité la marge de progression du VAX.
Prévu à l’origine pour une durée de vie de quinze ans, le mini aura toutefois presque atteint le XXIe siècle, grâce à sa souplesse et à sa stabilité, après vingt-trois ans de bons et loyaux services.
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