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Le trouble s’accroît dans l’affaire SCO

Le fonds d’investissement Baystar confirme que Microsoft l’a mis en contact avec SCO. La SEC aurait ouvert une enquête.

Nouvel épisode dans l’affaire SCO. Baystar, l’un des deux investisseurs ayant injecté des fonds dans l’éditeur en octobre 2003, sort de sa réserve. Dans les colonnes de Businessweek, Lawrence
Goldfarb, de Baystar, déclare avoir été contacté deux mois avant l’investissement par deux hauts responsables de Microsoft, qui lui ont demandé si un placement dans SCO l’intéressait. Visiblement, Baystar et Royal Bank of Canada,
l’autre société ayant apporté des fonds, craignent que cet accord d’investissement ne tourne mal.

Les petits actionnaires attaquent

En décembre 2003, ils avaient décidé d’en changer les termes afin de disposer d’un droit de veto en cas de mise en vente de SCO. Une mesure de protection consécutive à la décision de ce dernier d’accorder des
honoraires substantiels au cabinet Boies dans l’hypothèse d’une cession de l’entreprise. Décision qui a d’autant plus mis le feu aux poudres que ce même cabinet d’avocats a embauché le frère de Darl McBride, le
patron de SCO.SCO est également attaqué par ses petits actionnaires. Au point que, selon le site Newsforge, la SEC serait en train d’enquêter sur cette affaire. Contacté, le gendarme de la Bourse américaine ne confirme ni ne nie
l’existence d’une enquête. Reste que, dans les groupes de discussion de Yahoo Finance consacrés à SCO, les petits actionnaires se félicitent d’avoir porté plainte auprès de la SEC. Ils lui reprochent notamment de publier des
documents erronés, qui ont un impact sur les investisseurs.Par exemple, SCO prétend avoir été placé au plus haut rang du classement des vendeurs du magazine Varbusiness, alors qu’il n’y figure pas. Autre exemple : Jonathan Cohen, de la société JHC Capital
Management, est accusé d’avoir donné une évaluation positive de la société sur un site de finances après avoir acheté des actions SCO.Bref, l’hypothèse d’une enquête de la SEC est plausible. Mais il reste à savoir quelles suites l’autorité de régulation boursière donnera à cette affaire, qui respire de plus en plus le scandale financier.

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Ludovic Arbelet