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Le trading télécoms n’est pas encore sur la piste de décollage

Les opérateurs se disent prêts à utiliser les services de traders… mais à leur rythme. Selon Arthur Andersen, le bon moment sera 2003.

Il y a un an, Arnaud Beauregard, ex-p.-d.g. d’AXS Telecom, créait Trading Com, et annonçait qu’ainsi était née une véritable bourse d’échanges anonymes pour les opérateurs. De ce métier d’intermédiaire, le sémillant p.-d.g. espérait tirer un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, en traitant un volume compris entre dix et vingt millions de minutes par mois.Le principe en est simple. Après s’être équipé d’un gros commutateur AXE, d’Ericsson, il suffisait de mettre en relation des opérateurs dits ” de services ” (donc dépourvus d’infrastructures) et des opérateurs de réseaux. Les premiers achetaient alors, anonymement et vers différentes destinations, des volumes de minutes importants. Pourtant, douze mois plus tard, le succès se fait attendre.L’an dernier, Trading Com n’a finalement fait transiter par son service ” que ” quarante-cinq millions de minutes, pour réaliser un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros. Mais Arnaud Beauregard ne compte pas baisser les bras, et estime que le système du trading présente un grand avantage. “L’anonymat permet à un opérateur de vendre son excédent sans cannibaliser son offre vendue en direct”, explique-t-il. De plus, Trading Com a ajouté une corde à son arc : le trading de bande passante et de transit IP.

De vrais traders sur la ligne de départ

Sur ce dernier créneau, un nouvel acteur, britannique, a fait, en octobre, son apparition sur le marché hexagonal. Depuis cette date, Band X a vendu 300 Mbit de transit IP. Annonçant ses prévisions de ventes sur l’année, son p.-d.g., Charles Orsel des Sagets, reste néanmoins prudent : “Le marché global évolue d’environ 150 % par an, et une plate-forme d’échange comme Band X progresse de 300 %.”Le trading a sûrement un avenir en France. Reste à savoir si de petits acteurs, comme Trading Com et Band X, sauront lutter contre de vrais spécialistes du trading (notamment dans l’énergie). C’est le cas de l’américain Enron, qui montre le bout de son nez sur le Vieux Continent, et qui a l’habitude de traiter des volumes représentant des milliards de dollars..

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Jérôme Desvouges