Au printemps dernier, le cabinet IDC a sondé 420 responsables IT ayant déployé des machines virtuelles dans leurs entreprises. Résultat : plus de 50 % d’entre elles font fonctionner des applications de production, et
même des applications critiques. La preuve concrète que la virtualisation de serveurs x86 a fortement gagné en crédibilité, et largement dépassé le stade de la simple curiosité.On le sait, la virtualisation est devenue la brique majeure de l’infrastructure informatique. Et pourtant, toujours selon IDC, si 22 % des serveurs sont d’ores et déjà virtualisés, ils seront 45 % dans le futur. Le score est
beau, mais a quand même de quoi étonner. Si l’on en croit les grands discours des acteurs du secteur, à commencer par VMware, qui prêche bien sûr pour sa paroisse, l’infrastructure de demain sera entièrement virtuelle ou ne sera pas.Certes, la virtualisation ne touchera peut-être pas demain la petite PME qui ne détient que trois serveurs. Mais il reste difficile de croire IDC quand il prédit que 55 % des serveurs ne seront jamais éligibles à la
virtualisation. D’autant plus que les freins technologiques ont disparu. D’ailleurs, l’étude d’IDC démontre que plus d’un quart de l’échantillon estime qu’il n’y a aucun obstacle majeur à l’implémentation de serveurs virtuels.Alors, pourquoi si peu ? Visiblement pour des raisons de coûts, de manque d’expertise ou de choix d’organisation engendrés par le changement de matériels. Certaines entreprises auraient donc encore de bonnes raisons de se boucher
les oreilles pour ne pas céder aux sirènes virtuelles.
(*) Kareen Frascaria est journaliste à 01 Informatique
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