La guerre entre Adobe et Apple sur iPhone et iPad est loin d’être terminée. Petit rappel des faits : Apple ne veut pas de Flash sur son iPhone et a clairement annoncé que la technologie d’Adobe, très populaire sur le Web, ne verrait jamais le jour ni sur iPhone ni sur iPad. Adobe a réagi et a dévoilé, pour sa suite CS5, un logiciel capable de transformer une application Flash en application iPhone.
Las ! Dans la dernière mouture du contrat qu’il réserve aux développeurs iPhone (section 3.3.1), Apple a choisi d’interdire ce genre de « moulinettes » et de n’autoriser que les langages de programmation qu’elle souhaite expressément. Un court article qui fait largement débat sur le Net et qui n’a cessé d’être commenté, y compris par… Steve Jobs.
Pas de « moulinette » Flash pour iPhone
A Greg Seplak, patron de l’entreprise TaoEffect, qui lui demandait des explications sur ces restrictions, le patron d’Apple s’est retranché derrière un billet de John Gruber. Pour ce dernier, bloggeur dans les petits papiers de la firme à la pomme, l’explication est simple : Apple refuse désormais tout programme (et pas seulement celui d’Adobe) qui permettrait aux programmeurs de développer une application puis de la porter via une « moulinette » sur plusieurs systèmes, comme iPhone OS, Android ou Windows Mobile.
On peut comprendre cette position protectionniste : si la programmation en Flash devenait un standard adaptable sur l’ensemble des systèmes d’exploitation mobiles, les utilisateurs feraient moins la différence entre les appareils et pourraient au final préférer un concurrent d’iPhone OS.
Selon Steve Jobs, plutôt bavard face à M. Seplak sur la question, « [ces] couches intermédiaires entre le développeur et la plate-forme produisent au final des applications en dessous de nos standards de qualité et entravent les progrès de la plate-forme ».
Ces nouvelles restrictions n’ont pas du tout plu à Adobe. Sur TheFlashBlog, un des « évangélistes » des technologies Adobe s’insurge. Dans un article titré, « Apple gifle les développeurs », Lee Brimelow émet une charge contre la firme de Steve Jobs et sa volonté de « contrôle tyrannique sur les développeurs », selon lui.
Tout en affichant clairement qu’il n’exprime pas la position de son entreprise, il finit son billet par un « va te faire voir, Apple » peu diplomate, après avoir annoncé qu’il n’achèterait plus jamais le moindre matériel griffé d’une pomme « avant un changement de direction ».
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