Com One semble enfin avoir trouvé des débouchés pour son terminal Internet @Max. La société bordelaise a annoncé récemment la vente d’environ 500 unités au ministère de la Justice. Et d’autres accords pourraient suivre. ” Nous sommes sur le point de signer un marché portant sur 6 000 terminaux “, annonce Frédéric Saubade, directeur général de Com One.L’@Max revient donc de loin. Lancé en grande pompe il y a plus d’un an, ce terminal aux allures de Minitel Internet aurait bien pu disparaître. Pourtant, tout avait bien commencé. Simple d’emploi, peu encombrant, il avait tout pour séduire le grand public et les réfractaires du PC. Les FAI (fournisseurs d’accès à Internet) se déclaraient prêts à subventionner l’achat du produit par le client final, sur un modèle économique inspiré de la téléphonie mobile. Le problème du prix élevé de l’appareil (environ 4 500 francs) était donc réglé.
Un recentrage sur le marché professionnel
” L’irruption de l’Internet gratuit a tout bouleversé, remarque Frédéric Saubade. La subvention du terminal par les FAI devenait financièrement très difficile. “Com One s’est alors concentré sur le marché professionnel et les grands comptes. ” Nous nous sommes aperçus que ce secteur offrait de très bons débouchés pour l’@Max. Les banques, les groupes pharmaceutiques et les entreprises de logistique sont très intéressés par notre produit. Ils souhaitent remplacer le Minitel de leurs clients par un terminal multimédia mieux adapté à leurs campagnes marketing”, poursuit Frédéric Saubade.Altadis, fruit de la fusion entre la Seita et Tabacalera, aurait lancé un appel d’offres de 25 000 terminaux pour équiper les buralistes. Au total, le portefeuille de prospection de Com One porterait sur près de 100 000 unités, pour un chiffre d’affaires global de 350 millions de francs. Une manne importante pour la société qui affichait un chiffre d’affaires proche de 240 millions de francs sur l’année 2000.Elle devra cependant faire face à des concurrents de poids, parmi lesquels figure Alcatel et son Web Touch. Mais Frédéric Saubade est confiant : ” Nous avons les atouts de souplesse et de réactivité des petites sociétés. Nous sommes capables d’adapter notre produit à des besoins spécifiques pour fournir aux clients une solution clés en main.”
Des arguments qui devront faire oublier aux clients que le prix de l@Max est plus élevé que celui de son principal concurrent.
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