Le mouvement vers la Net économie est initié, même si les bénéfices pour les entreprises ne sont pas encore tangibles. Attendu, Jacques Chirac n’est pas venu. Il n’est pas le seul. La nouvelle économie ne fait pas encore recette, car on circule librement dans les allées du salon Net 2000 (du 27 au 29 mars à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris). Les quelque deux mille visiteurs ont privilégié les conférences. Outre les grands thèmes généraux, celles-ci jetaient aussi un éclairage sur quelques-uns des secteurs d’activité les plus avancés dans l’adoption d’Internet en Europe : la finance, l’industrie automobile, l’aéronautique, les loisirs. Là, surprise, les discours des entreprises tranchaient parfois avec ceux des fournisseurs de services et de technologie.
Les bénéfices de la Net économie sont encore à venir
Si tous s’accordent sur les promesses de la ” Net économie “, les bénéfices étaient le plus souvent évoqués au futur. C’est vrai dans le commerce entre entreprises, et plus encore dans la vente aux particuliers. Ainsi, Fiat se faisait l’écho d’une première expérience plutôt décevante de vente de voitures en ligne. Le constat est sévère : Fiat n’est pas Amazon. Même les vendeurs français de biens culturels se sentent plus proches du constructeur italien que du libraire américain. Le site FranceMP3. com de distribution de musique en ligne cherche encore à consolider son catalogue. Quant au livre électronique, il n’en est qu’à ses balbutiements. La diffusion d’ouvrages via Internet n’est pas passée dans les m?”urs et les périphériques spécialisés sont en phase de maturation. Net 2000 a été également l’occasion de faire le point sur le passage à Internet de l’Administration. Le projet Ader de raccordement à hauts débits des ministères a pris quelques mois de retard. Il devrait être opérationnel fin mai avec les premières applications comme India, un infocentre pour suivre les dépenses des services déconcentrés. L’annuaire des agents ne sera prêt qu’en septembre. Les services locaux de l’Etat progressent plus vite. Les systèmes d’information territoriaux (SIT), ces intranets qui facilitent les échanges et le partage de dossiers entre les directions départementales et régionales de différents ministères se multiplient. La grande majorité des départements a au moins un projet, et leur généralisation est prévue pour la fin de l’année
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