Le confinement promulgué par le gouvernement français a forcé les Français et leurs entreprises à s’équiper pour pouvoir travailler à domicile. Si les premiers chiffres s’étalent sur à peine une semaine, ils sont significatifs : sous couvert d’anonymat, une source de l’industrie nous a partagé des taux de croissance de deux à trois chiffres.
Selon, les enseignes, les ventes de PC portables vont de +20% (grande distribution classique) à presque +200% (spécialiste high tech). Chez un distributeur qui vend à la fois en magasin et en ligne, ils s’attendaient même samedi dernier à une journée record avec des volumes de vente trois à quatre fois supérieur à la moyenne.
Les clients sont d’une part les indépendants, mais aussi les entreprises qui ont fait, par exemple, grimper « de plus de 150% les volumes de ventes » d’un très gros vendeur en ligne. Quant à l’augmentation en valeur de ces ventes, elle est sans doute supérieure à ce chiffre, les entreprises étant moins à la recherche du prix le plus bas que les particuliers.
Côté particuliers, les ventes de Chromebook seraient fortement en hausse, mais personne ne sait s’il s’agit, avec ces produits, d’équiper des travailleurs ou d’occuper les enfants avec des PC peu coûteux. Outre les PC portables qui se sont vendus – et continuent de se vendre – comme des petits pains, le commerce a aussi vu l’explosion des ventes d’accessoires pour ordinateurs tels les claviers, les souris ou encore les imprimantes – qui a parlé d’attestation de déplacement ? Victimes collatérales : les smartphones, dont les ventes seraient fortement en baisse.
L’explosion de ventes de PC pourrait continuer si le confinement est repoussé au-delà des deux semaines. Et si certaines enseignes se frottent les mains, il faudra maintenir une attention toute particulière à la hausse plus ou moins artificielle des prix. En Allemagne, dont le marché est différent car contrôlé par quelques centrales d’achat qui commandent des volumes énormes (Saturn/Mediamarkt notamment), « le prix de certains PC portables s’est envolé de +40% », ajoute notre source. La fragmentation plus grande du réseau de distribution français pourrait éviter ce scénario, mais il n’est pas exclu que certains acteurs accentuent le phénomène de pénurie.
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