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Le télescope spatial James Webb découvre sa première exoplanète de la taille de la Terre

C’est une première pour James Webb ! Le télescope spatial développé par la NASA vient de trouver une petite planète qui fait quasiment la même taille que la Terre. L’occasion parfaite pour les chercheurs de commencer à étudier son atmosphère.

Pour la première fois depuis son lancement en décembre 2021, James Webb a découvert sa première exoplanète (en dehors du système solaire). Il n’est cependant pas tombé dessus « au hasard », mais en utilisant les données fournies par le satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) qui laissait entendre la présence d’une planète. Maintenant que son existence est confirmée, son étude s’annonce passionnante.

Une planète rocheuse de la taille de la Terre

« Il n’y a aucun doute sur la présence de cette planète ». Ce sont les mots de Kevin Stevenson et Jacob Lustig-Yaeger, deux astronomes du Laboratoire de physique appliquée de l’université Johns-Hoppkins. La présence de cette masse rocheuse a été confirmée en seulement deux « transits planétaires ». Un terme qui désigne le passage d’un corps céleste devant un autre, comme Venus devant le Soleil par exemple, et qui permet aux astronomes de détecter des exoplanètes.

Cette planète, qui porte désormais le doux nom « LHS 475 b», se trouve dans la constellation de l’Octant. Elle est relativement proche de la Terre dans la mesure où elle se situe à « seulement 41 années-lumières », soit environ 387 901 milliards de kilomètres. Au-delà de son diamètre qui fait 99 % celui de notre Terre, la planète découverte par James Webb tourne autour de son étoile en seulement deux jours, contre 365 pour la Terre autour du Soleil.

Une vitesse impressionnante qui la rend inhabitable aux formes de vie telles que nous les concevons. Elle se trouve bien plus proche de son étoile que n’importe quelle autre planète du système solaire, mais la température de son étoile naine rouge a aussi une température inférieure de moitié à celle du Soleil. Cela signifie que la présence d’une atmosphère n’est pas à exclure, ce qui enthousiasme particulièrement les scientifiques.

Atmosphère, atmosphère…

Détecter la présence et étudier les atmosphères des exoplanètes est la première étape vers la détection de nouvelles formes de vies extraterrestres, comme le souligne l’astronome et astrobiologiste Jacob Lustig-Yaeger :

« Au cours des prochaines années, et finalement des décennies, la recherche de la vie reposera fondamentalement sur la caractérisation détaillée des atmosphères de ces exoplanètes. Et la première étape de ce voyage consiste simplement à détecter la présence d’atmosphères sur les exoplanètes. »

Mais James Webb a beau être le seul satellite en service capable d’identifier l’atmosphère d’une exoplanète, les deux transits planétaires qu’il a effectués sont insuffisants pour confirmer ou infirmer sa présence. La tâche s’annonce difficile dans la mesure où ces planètes en dehors du système solaire émettent beaucoup moins de lumières que les étoiles et sont donc plus compliquées à détecter.

Pour y parvenir, le télescope spatial devra ainsi détecter les petites étoiles, appelées naines rouges, et rechercher des déviations dans leur luminosité ou leur mouvement qui indiquent la présence d’une planète rocheuse en orbite autour.

Les premières données recueillies évoquent la possibilité que LHS 475 b soit entourée d’une atmosphère de dioxyde de carbone pur. Pourtant, « une atmosphère composée à 100 % de dioxyde de carbone est tellement plus compacte qu’elle devient très difficile à détecter », selon les astronomes.

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Pas de quoi entamer l’enthousiasme des chercheurs qui réaliseront d’autres observations cet été à l’aide des données qu’aura recueillies James Webb :

« Même si nous ne détectons pas d’atmosphère dans ce cas, nos mesures répondent aux exigences de sensibilité pour pouvoir détecter les atmosphères de planètes de la taille de la Terre. C’est donc une période vraiment excitante », a déclaré Lustig-Yaeger. « Nous commençons tout juste à effleurer la surface de ce qu’il est possible de faire avec James Webb. »

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Source : The Verge


Gabriel Manceau