Les sénateurs ont adopté un certain nombre de lois visant à limiter l’utilisation du téléphone portable en milieu scolaire. Selon une étude TNS-Sofres, 47 % des ados l’utiliseraient durant les cours, malgré les interdictions. Ces articles ont été votés lors de l’examen du projet de loi Grenelle 2 relatif à l’environnement et en vertu du sacro-saint principe de précaution. Il n’est pas question de priver les enfants de leur portable, mais d’en interdire l’usage au sein des écoles qui, pour la plupart, ont déjà cette disposition dans leur règlement intérieur. Concrètement, cela ne devrait donc pas changer grand-chose, si ce n’est, peut-être, donner la possibilité aux chefs d’établissement de justifier, par la loi, d’éventuelles mesures disciplinaires. La nouvelle est accueillie plutôt positivement par les enseignants et certaines associations de parents d’élèves.
La dangerosité des ondes
Mais le vrai problème, celui qui a motivé la décision des sénateurs, est un problème de santé publique : celui de la dangerosité des ondes. Une question qui reste encore aujourd’hui en suspens. Interphone, l’étude menée au niveau européen, devait apporter des éléments, mais sa publication est sans cesse repoussée, les scientifiques ne parvenant pas à se mettre d’accord. Toutes les études semblent aboutir à des résultats plus ou moins contradictoires suivant les méthodologies employées. En l’absence de certitudes, faut-il se résoudre à attendre des répercussions possibles sur la santé à long terme ou tenter de minimiser les risques ? Dans ce cas précis, le principe de précaution semble se justifier, mais pourquoi alors le cantonner juste aux établissements scolaires ?
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