GSM, GPRS, UMTS… Les générations de téléphones mobiles passent, la pollution de l’environnement demeure. Pour éviter de répandre trop directement cadmium et bromure dans la nature, les industriels de la téléphonie mobile ont
décidé de favoriser le développement de filières du recyclage et de reconditionnement.
Réviser les modes de fabrication
Les constructeurs sont de plus en plus sensibles au principe pollueur-payeur. Pour preuve de sa bonne foi, l’industrie du mobile (LG, Panasonic, Mitsubishi, Motorola, NEC, Nokia, Philips, Samsung, Siemens, et Sony Ericsson) a signé un
accord, fin 2002, dans le cadre du programme des Nations unies pour l’Environnement (Unep). Par ce texte, elle s’engage à réviser ses modes de fabrication et à faciliter le recyclage des terminaux.Car le problème est de taille. Selon certaines estimations, un pays comme les Etats-Unis pourrait se retrouver, en 2005, avec près de 500 millions d’appareils obsolètes. Le marché du recyclage des mobiles en est d’autant plus
important. En début d’année, l’Europe a pris le problème à bras le corps en publiant une directive relative à la limitation de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques.En France, certains opérateurs comme Bouygues Telecom organisent, depuis plusieurs années en collaboration avec des structures comme la
Screlec (Société de collecte et de retraitement des équipements électroniques), le recyclage des batteries de téléphones mobiles. Des bornes de dépôt sont disponibles dans les centres de service
après-vente (SAV).
Reconditionnement, une filière lucrative
Autre alternative pour prolonger le cycle de vie des portables : le reconditionnement. La filière est lucrative et présente souvent l’avantage de contribuer au financement d’institutions caritatives. Aux Etats-Unis, l’opérateur
Verizon a ainsi mis en place le programme HopeLine et organise le rappel des anciens combinés de ses abonnés. Les bénéfices du reconditionnement sont ensuite reversés à des ONG s’occupant de la lutte contre les violences domestiques.Même scénario en France où l’association Enfance et Partage a lancé, à l’automne dernier,
une vaste initiative de collecte et de retraitement d’appareils électroniques. La logistique de l’opération a été confiée à la société d’origine écossaise Eurosource. Pour les trois
derniers mois ce sont 1 500 à 2 000 appareils qui ont été récupérés auprès de sociétés et, dans une moindre mesure, de particuliers. Aux Etats-Unis, où ce marché est en pleine explosion, Recellular, une société fondée en 1991, traite
aujourdhui près de 200 000 téléphones mobiles par mois.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.