Maintenant qu’il prend place dans l’informatique d’entreprise et acquiert le statut de poste client, le téléphone mobile peut prétendre à celui de client léger. Dans cette architecture, la totalité des tâches est effectuée par le serveur. Le poste de travail ne fait qu’envoyer les instructions – mouvement de souris, entrée de données, etc. – au serveur et afficher le résultat. A l’occasion du Cebit, Tarantella a ainsi présenté un Nokia Communicator 9210 permettant de manipuler des applications installées sur un serveur Solaris. Citrix, de son côté, ajoute à son logiciel MetaFrame des fonctionnalités facilitant la manipulation de données à partir d’un mobile.
Citrix règle le problème d’affichage avec Vertigo
Apparemment, il n’existe aucun problème de bande passante : Citrix et Tarantella affirment que le débit des réseaux actuels suffit à leurs protocoles respectifs, AIP et ICA. Reste un obstacle : la taille de l’écran d’un téléphone mobile, guère adaptée au travail sur un fichier Word. Citrix a une solution : Vertigo. Cette technologie, encore au stade bêta, adapte le principe du client léger aux applications web. Avec Vertigo, une entreprise créera sur son serveur une interface graphique à partir d’interfaces d’objets COM (Component Object Model) grappillées sur ses logiciels internet. Celle-ci sera envoyée automatiquement vers le poste de travail, via un flux XML. Toute manipulation de l’utilisateur sera alors transférée vers le serveur, qui renverra une version de l’affichage modifiée en conséquence. Une entreprise pourra donc visualiser sur une flotte de téléphones l’une de ses applications web en adaptant sa taille à la surface d’affichage.Avec Vertigo disparaît toutefois l’un des grands intérêts des architectures client léger : pouvoir utiliser toutes les applications professionnelles à partir de n’importe quel type de client. Pour pallier les limitations des téléphones mobiles, les entreprises n’ont actuellement guère d’autre choix que d’adapter leurs logiciels.
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