” Arrivés en milieu d’année, nous sommes plus confiants : nous craignons moins le second semestre car le phénomène américain va se ralentir. “ A l’issue de l’assemblée générale du Syntec Informatique, François Dufaux, son président, envisage ainsi une croissance du marché des services informatiques supérieure à 13 %, chiffre initialement annoncé il y a deux mois.Le syndicat patronal déplore cependant toujours la même ombre au tableau : la mise en place des trente-cinq heures justifie d’importantes évolutions de la profession, dont l’industrialisation des services et le recours à la main-d’?”uvre étrangère.” Nous devrons poursuivre la délocalisation des tâches dans des pays où la main-d’?”uvre est moins chère. “ Car, dit-il, ” même si les dot-coms nous ont rendu certains de nos ingénieurs, le déficit demeure de 25 000 postes à pourvoir “.Reste que ” les moteurs de croissance sont toujours là “, selon François Dufaux, et, au premier chef, la place stratégique de l’informatique dans l’entreprise. Une tendance illustrée par Louis Schweitzer, président de Renault : ” Avec une dépense annuelle de 3 milliards de francs, l’informatique est l’outil essentiel de notre stratégie. “Parmi les nombreuses améliorations en cours, un des objectifs stratégiques du constructeur vise à “être capable de fabriquer sur commande pour une livraison dans les quinze jours”. Cette rénovation implique ainsi de “transformer le système en flux continu, sans rupture de charge informatique”.
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