Dans l’hexagone, les services informatiques tirent plutôt bien leur épingle du jeu. Le Syntec Informatique, chambre syndicale des sociétés de services et des éditeurs de logiciels, prévoit le maintien d’une croissance à deux chiffres pour son secteur. Il annonce même prudemment une progression de 13 % pour 2001, contre 10,5 % en 2000. “L’un des plus forts secteurs économiques du monde occidental sera dans les services “, affirme François Dufaux, président du Syntec Informatique.Toutefois, la chambre syndicale ne cache pas que le ralentissement des dépenses informatiques aux Etats-Unis pourrait avoir un impact sur les SSII dès le second semestre 2001. “La France sera bien placée en 2001. Sa croissance restera supérieure à la moyenne européenne qui s’élève à 11 % “, explique François Du-faux. Les SSII françaises ont doublé leur chiffre d’affaires international par rapport à 1999, soit 12,2 milliards d’euros, par acquisitions et croissance interne. Témoins, les résultats de Cap Gemini Ernst&38;Young, Atos Origin, Sema Group, GFI, Unilog ou Transiciel. La France s’inscrit dans le peloton de tête des croissances des marchés européens en 2000, après l’Espagne, devenue le numéro un (+12 %).Le Syntec confirme aussi que l’an 2000 a été “une année très contrastée “, avec un premier semestre décevant affichant un taux de croissance inférieur à 8 %, mais rattrapé par un bon second semestre à + 14 %. Les activités de conseil (+17 %), de formation (+14 %), d’infogérence (+13 %), et de développement et d’assistance technique (+11 %) ayant généré en France les plus forts taux de croissance. Cette tendance se confirme pour 2001, avec le conseil toujours en tête (+ 18 %).
Ne pas sous-estimer les crises américaine et japonaise
ais le secteur des services devrait tout de même s’attendre à quelques nuages au second semestre. La France, qui a souffert en 2000 du gel des projets informatiques et de la mise en ?”uvre des 35 heures, n’échappera pas à la crise américaine d’ici la fin de l’année. “Le ralentissement de l’économie américaine ne va pas être de courte durée, d’autant que le frein aux surinvestissements et aux suréquipements est là-bas à l’ordre du jour “, précise François Dufaux , dans l’incapacité, à ce jour, de chiffrer, pour la France, les premiers effets de la crise. Et d’ajouter qu’il ne faut pas non plus sous-estimer la crise au Japon, ni même celle du secteur des télécoms, ne serait-ce que depuis le report des services UMTS. Autre point noir encore une fois souligné par le Syntec : la pénurie d’informaticiens et un taux de turnover plus élevé que les autres années (autour de 17 %).
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