“ Nous sommes le baromètre d’internet, lance Cheikné Keita, le surfing manager de Yahoo France. En surfant d’un site à l’autre, nous sommes vraiment immergés dans cet univers et au courant des grandes tendances et des nouveaux concepts de la toile“. Voilà ce qui motive cet homme de 34 ans, qui dirige une équipe d’une dizaine de personnes chargées du développement et de l’éditorial du moteur de recherche en France.
Un travail de fourmi
Avec en poche une maîtrise d’informatique appliquée à la gestion, il fait ses premiers pas en free lance, comme développeur de logiciels, en France et au Mali, son pays d’origine. Jusqu’au jour où il tombe sur une dépêche d’actualité annonçant la création d’une filiale de Yahoo en France. Tenté par l’aventure, il intègre, en août 1996, la toute petite équipe du portail, comme surfeur. Il essaie de se frayer un chemin sur la toile parmi les pages personnelles des internautes, pour les répertorier dans l’annuaire. Deux ans plus tard, il devient lead surfer. Il coordonne le travail de sept personnes et pilote des projets de création d’arborescences. Il peut s’agir de lister tous les sites se rapportant à l’assurance en distinguant ceux qui s’adressent aux professionnels et aux particuliers.
En 1999, c’est tout naturellement qu’il est promu surfing manager. Avec sa dizaine de net surfeurs, généralistes ou responsables d’une ou plusieurs rubriques, il assure chaque jour la construction de la structure de l’annuaire et l’alimente en sites web. Ces collaborateurs, âgés en moyenne de 28 ans, aux profils très différents (un diplômé en lettres, un documentaliste et même un comédien), traquent les meilleurs sites sur le réseau et traitent 800 demandes par jour.Car pour figurer dans les pages de Yahoo, il faut réussir un examen d’entrée. La première étape, remplir un formulaire en ligne (titre du site, adresse URL, catégorie souhaitée, localisation, commentaires). “ Nous vérifions ensuite plusieurs critères, explique Cheikné Keita. Le site doit bien sûr exister en version française, être conforme à la loi, avec un contenu de qualité. Il doit notamment comporter les informations de base répondant aux questions des internautes“. Ce n’est pas tout. D’autres critères techniques entrent en compte. Il est impensable, assure-t-il, de répertorier un site en construction ou avec un temps de téléchargement trop lent ! Pour l’heure, Cheikné Keita n’a pas d’idée très précise sur ses perspectives d’avenir. Il n’exclut pas, un jour, d’accéder à un poste de coordination de net surfeurs au niveau européen.
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