HP avait présenté Superdome comme la vitamine qui allait relancer la firme dans la course aux serveurs Unix haut de gamme. A peine sortie des cartons, puisque seulement disponible depuis début décembre, la machine affiche pourtant des résultats plutôt médiocres aux tests TPC-C du Transaction Processing Performance Council (TPC) (voir tableau). Certes, elle se place deuxième derrière le serveur pSeries 680 d’IBM en performances pures. Mais elle se retrouve surtout bonne dernière en termes de coût à la transaction parmi les serveurs Unix du marché. Pourtant, il vaut mieux attendre un peu avant de jeter le dernier bébé du constructeur avec l’eau du bain.
Avantage : sa capacité de partitionnement
“Le premier du test, l’eServer d’IBM, est une pure configuration SMP, facile à optimiser pour une sollicitation transactionnelle comme celle du TPC-C”, détaille Ian Brown, directeur de recherche serveurs d’entreprise pour le Gartner Group. “ Ce n’est pas le cas du Superdome, qui intègre une architecture Numa, moins simple à optimiser. De plus, même si, sur le plan marketing, il est important d’entrer dans les classements du TPC, le véritable avantage de Superdome réside dans sa capacité de partitionnement très efficace et sécurisée.”Chez HP, on ajoute qu’une première évolution du Superdome est attendue pour la fin du semestre. “Nous gagnerons encore 50 % en puissance en utilisant des processeurs PA 8700 en lieu et place des actuels PA 8600”, affirme Régis Nottet, directeur marketing des produits d’entreprise chez HP. Le constructeur défend également sa machine par rapport à un banc d’essai devant lequel, il est vrai, certaines machines semblent ” plus égales que d’autres “…Ainsi, pressé d’obtenir un résultat, HP n’a présenté au test qu’un modèle quarante-huit processeurs, contre soixante-quatre pour les autres. Et pour ce qui concerne le prix à la transaction, les explications sont nombreuses. Même si elles ne justifient pas totalement les 27 dollars de différence avec celui de la configuration IBM. “L’E10000 de Sun est testé avec Sybase. Ce qui en diminue considérablement le prix”, indique ainsi Régis Nottet. Testé sous Oracle il y a près de deux ans, il est vrai qu’il affichait un coût très élevé de 105 dollars par tpmC…“Et les logiciels de partitionnement et de gestion de capacité à la demande sont présents sur l’ensemble de nos configurations. Même si ces programmes ne sont pas utilisés et s’ils en font monter le prix.”
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