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Le Streaming video, vedette du salon Internet World

Retardé de près de deux mois à la suite des événements du 11 septembre, l’Internet World de New York a été associé au petit salon Streaming Media East, du 10 au 14 décembre 2001. Ce dernier a finalement suscité le plus de curiosités.

Installés sur plus de la moitié du salon Internet World, les acteurs du marché du Streaming, sous la bannière du Streaming Media East, ont montré un enthousiasme qui contrastait avec les incertitudes des acteurs Internet. Les grands opérateurs mondiaux, spécialisés dans l’hébergement Internet, ont ouvert leurs services commerciaux à de nouvelles perspectives vidéo. Après le rachat par Cable & Wireless (11 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour 2001) de l’incontournable Digital Island, d’autres opérateurs, comme Teleglobe ou AOL, s’engouffrent dans la brèche où les spécialistes reconnus s’appellent Inktomi, Akamai ou Speedera.Pendant le Streaming Media East, Digital Island a lancé son 2Way Web Services, composé de quatre nouveaux services : le DRM (protection des droits) et la facturation sur la base du logiciel Microsoft Windows Media Rights Manager ; une plate-forme d’e-commerce sécurisée ; un outil de gestion de contenu ; et un service de géolocalisation qui permet de modifier l’affichage selon les pays de diffusion. Pour lancer ces services, la firme a proposé le thème : Comment transformer le contenu en revenus ?Interrogé sur l’avenir commercial du Streaming, David Caulton, chef de produit de la division Digital Media de Microsoft, a fait remarquer, lors d’une conférence l’opposant à Real Networks, que “Sport Illustrated et National Geographic vendent de plus en plus leurs vidéos en ligne. Les gens ont l’habitude de payer ce qu’ils aiment”.

Le montage, une affaire de spécialistes

Il reste que le montage est une affaire de spécialistes, et que les directeurs des sociétés cotées en Bourse ne sont pas prêts à apparaître sur le petit écran si la qualité de l’image est inférieure à celle de la première émission de télévision venue. Questionné sur la réalité de la vidéo à la demande, Gordon Smith, directeur marketing de Speedera, spécialiste californien de la diffusion de vidéos sur IP, précise : “La vision dominante est celle de l’entreprise, et pas encore celle de l’individu qui va chercher son film via Internet. Mais le Streaming video n’est pas pour autant réservé aux seules multinationales qui s’en servent depuis longtemps pour la formation en ligne des équipes de vente et de maintenance.”En France, Speedera vient de passer un accord avec TV et radio.com, qui diffuse le contenu de plus de cent cinquante radios et télévisions. Concurrente d’Akamai, la firme propose la diffusion, le monitoring et le stockage pour près de 7 500 $ par mois ?” des tarifs inférieurs à ceux de WorldCom, Cable & Wireless, ou Teleglobe, qui est sorti de sa position d’opérateur pour offrir un service aux grandes entreprises.Pour Luis Fiallo, vice-président des solutions e-business de Teleglobe, “c’est un développement stratégique. Depuis notre rachat par Bell Canada, on se focalise sur l’hébergement et le Streaming international à l’aide de nos plates-formes Inktomi. On avait déjà une bonne expérience internationale avec le site Fashion Web, qui retransmettait les différents défilés de mode européens”. À défaut de réaliser un montage sophistiqué, on peut déjà faire du similiStreaming, avec Producer for Power Point 2002, pour animer et enrichir les classiques présentations de diapositives. Un premier pas pour l’animation à moindre coût, le montage restant un travail à part entière.

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Thierry Outrebon