Le streaming, planche de salut pour l'industrie de la musique ?

Si les revenus de la musique ont reculé de près de 4% en 2013 dans le monde, le streaming pourrait assurer, après le téléchargement légal, la relève pour cette industrie.

Selon le rapport annuel la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), les revenus issus du numérique représentent désormais 39% des revenus totaux de la musique, une progression de 4,3 %, soit 4,2 milliards d’euros, par rapport à 2012.

Sur ce segment de la musique numérique, le téléchargement domine encore outrageusement (67%). Mais le streaming a effectué une percée spectaculaire : il représente désormais 27% des parts de marché de la musique numérique.

L’industrie de la musique fonde une partie de ses espoirs sur la progression des abonnés payants. En 2013, ils étaient 28 millions alors qu’en 2010, on comptait seulement huit millions d’abonnés payant à un service de streaming,

Un potentiel énorme d’abonnés payants outre-Atlantique

Si Spotify (6 millions d’abonnés payants) et Deezer (5 millions d’abonnés payants), restent les deux pionniers du domaine, le rapport signale la montée en puissance de nouveaux services comme celui de Google (Play Music) ou Beast Music, lancé début 2014.

« Il y a 100 millions de gens aux Etats-Unis qui paient des abonnements pour la télévision par câble ou par satellite mais seulement quelques millions d’abonnés à un service de musique aujourd’hui. Nous pensons que le marché américain des abonnements pourrait atteindre 50 millions et au-delà » estime Ian Rogers, PDG de Beats Music.

L’IFPI cite une étude suédoise de 2013 qui conclut que neuf utilisateurs de Spotify sur dix étaient moins enclins au téléchargement illégal, soulevant l’espoir d’un modèle pérenne et rémunérateur pour l’ensemble du secteur.