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Le spectre de l’effet d’éviction

C’est la dernière lubie des marchés : ils redoutent que les investisseurs ?” les fonds de pension anglo-saxons notamment ?” réalisent des arbitrages massifs en faveur…

C’est la dernière lubie des marchés : ils redoutent que les investisseurs ?” les fonds de pension anglo-saxons notamment ?” réalisent des arbitrages massifs en faveur des placements obligataires et au détriment des actions. La crainte n’est pas sans fondement. Statistiquement, elle s’appuie sur le concept de “prime de risque”, qui mesure la différence entre le rendement (dividendes et plus-values) attendu des actions et celui des OAT à 10 ans. Ces dernières servent en effet de référence car leur remboursement est garanti par l’État. Le risque est donc quasi nul. Actuellement, la prime de risque, faible, et s’établit à 4,7 %. Autrement dit, un gestionnaire prudent a plutôt intérêt à investir en obligations qu’en actions. Qui plus est, l’explosion du nombre de retraités (attendue dès 2005 en Europe et en 2007 aux États-Unis) va inciter les fonds de pension à se délester des actions au profit d’obligations afin de diminuer les risques. Ce qui s’est déjà produit dans les années soixante-dix aux États-Unis. Le PER (rapport cours sur bénéfice) moyen de Wall Street était alors retombé à 7, quand aujourdhui, il oscille autour de 25 !* rédacteur en chef adjoint

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Jean-Pierre Savalle*