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Le sort dAbsolut Technology suspendu à un éventuel repreneur

Le fabricant de PC français est sous le coup d’un redressement judiciaire depuis le 18 novembre 2003. Les repreneurs éventuels avaient jusqu’au 19 décembre pour se manifester. Plus de 100 emplois sont en jeu
dans le Sud-Est.

Implanté à Manosque depuis octobre 1996, le groupe informatique Absolut Technology subit une crise financière qui le conduit à espérer un repreneur pour poursuivre son activité.Jusqu’au mois de juin 2003, tout allait pourtant pour le mieux. Employant plus de 100 personnes, Absolut construit des micro-ordinateurs pour les entreprises et le grand public (dont l’étonnant
mtube, à l’unité centrale en forme de cylindre). ‘ Nous avons réalisé 33 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2002 [en hausse
de 110 % en un an, NDLR]. Nos ventes de micro-ordinateurs ?” 55 000 unités ?” se répartissaient à 85 % auprès du grand public et 15 % des professionnels ‘, détaille Pascal Jung,
directeur marketing d’Absolut Technology.Outre cette activité de constructeur, le groupe dispose également de
16 boutiques, Silicon Store, dédiées à la vente informatique dans le Sud-Est, et d’une agence Web, Sud Way.

Plainte pour détournement

Interrogé sur les conditions qui ont conduit à la mise en redressement de l’entreprise, Pascal Jung confie : ‘ Nous n’avons pas rencontré de problèmes de marché, mais plus de dysfonctionnements
internes. Concrètement, notre directeur général a été contraint de démissionner voilà quinze jours. Mais je ne peux vous en dire plus. La situation est difficile pour les salariés, qui attendent de connaître l’éventuel futur
repreneur
. ‘Selon l’hebdomadaire Distributique, un système de survalorisation des stocks aurait été mis à jour dans le réseau de magasins Silicon Store, en juin 2003. Ce système de détournement de fonds aurait
occasionné un trou de 5 millions d’euros dans les caisses de l’entreprise, qui porte plainte.Par la suite, l’affaire semble s’être envenimée entre Marc Nourry, actionnaire d’Absolut Technology et président du conseil de surveillance de la société anonyme, et Jérôme Stahl, le directeur général, le premier
finissant par démettre le second, début décembre.Sollicités à plusieurs reprises, ni Jérôme Stahl, ni maîtres Gillibert et Lageat (respectivement administrateur judiciaire et représentante des créanciers), ni les tribunaux de grande instance d’Avignon et de Digne-les-Bains,
n’ont répondu à nos demandes d’information. C’est maintenant à la justice de décider de l’évolution de l’affaire, à la fois sur le plan commercial et sur celui pénal.

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Laurent Campagnolle