Passer au contenu

Le son de la veille

Le “bruit”, c’est la hantise du veilleur. Et un peu son domaine réservé. Lui seul est, en principe, capable de trouver, dans une masse d’informations informe…

Le “bruit”, c’est la hantise du veilleur. Et un peu son domaine réservé. Lui seul est, en principe, capable de trouver, dans une masse d’informations informe et impertinente, le détail, le petit râle imperceptible, qui change tout. Le bruit se mue alors en “signal faible “. Le signal faible en alerte. Et l’alerte en tocsin.
La communauté de veille. com se situe sur cette limite floue. Entre un ” vacarme assourdissant “, diront ses détracteurs, et des échanges ciblés, diront les thuriféraires.
Lorsque la liste ” veille ” est créée, en mars 1998, elle monte très rapidement en charge. Son bourdonnement lointain se transforme vite en cacophonie délirante et difficile à ma”triser.

“Je me suis vite rendu compte que les problématiques autour de la veille étaient très diversifiées “, explique prosaïquement Carlo Revelli, son créateur. A la recherche d’une meilleure structuration, il divise pour mieux régner. Deux mois après, la liste des professionnels de la veille se scinde en cinq parties : agents intelligents, moteurs de recherche, référencement, prospective, et, bien sûr, veille.
Cette dernière reste aujourd’hui le fourre-tout. On y met souvent ce qu’on ne sait pas mettre ailleurs, et notamment les demandes de recherche. On y trouve donc, pêle-mêle, des questions ” exotiques ” sur les administrations chinoises ; “naïves” sur la manière de trouver un numéro de téléphone sur la liste rouge ; ou ” hyperspécialisées ” sur l’évolution des cours des polymères en Europe de l’Ouest. Ce n’est donc pas un hasard si étudiants déroutés ou documentalistes perdus viennent grossir le ch?”ur des plus de deux mille abonnés. Et transformer le bruit en musique.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Billard